Un drone dépose un colis contenant 377 cigarettes dans la cour de la prison centrale

C’est une première dans les annales du milieu carcéral. Un appareil volant semblable à un drone a déposé un colis contenant 377 cigarettes de trois marques différentes dans la cour (association yard) numéro 2 de la prison centrale de Beau-Bassin. Les faits se sont produits dans la nuit du jeudi 2 février. 

Une vidéo circule actuellement sur les réseaux sociaux montrant un appareil survolant l’enceinte de la prison. Ces images semblent avoir été capturées par des caméras de vidéosurveillance.

Ce n’est qu’aux alentours d’une heure du matin que le paquet a été repéré par les gardiens de la General Duties qui effectuaient la deuxième ronde du soir. « Zot inn trouv enn plastik e kan zot inn ouver li ti ena sigaret ladan », souligne une source. 

En prison, une cigarette s’échangerait contre Rs 1 000. Le colis contenant les 377 cigarettes est ainsi évalué à Rs 377 000. L’affaire a immédiatement été rapportée à la police et une enquête a été initiée par la direction carcérale.

Cette trouvaille est sur les lèvres de tous les gardiens de prison postés au centre pénitentiaire de Beau-Bassin. « Nous sommes révoltés. Si zordi inn kapav zet enn parsel sigaret, demin zot kapav larg enn revolver », disent-ils. Ces derniers s’interrogent notamment sur le rôle du gardien affecté à la tour de contrôle numéro 4. Y avait-il bien quelqu’un dans la tour de contrôle ce soir-là ? Si oui, pourquoi n’a-t-il pas lancé l’alerte ? Est-ce la première fois qu’un drone est repéré dans l’enceinte de la prison ? Nos sources remettent en question le fonctionnement des caméras de surveillance CCTV de la prison et soulignent l’audace des commanditaires.

Le Dimanche/L’Hebdo est en présence d’informations à l’effet que ce n’est pas la première fois que des drones sont aperçus dans les parages d’une prison. Il y a environ trois ans, un drone a été vu à deux reprises volant à proximité de la prison de haute sécurité de Phoenix, aussi connue comme La Bastille. Une enquête interne avait été initiée par la direction carcérale d’alors.