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Un cyclone coûte jusqu’à Rs 2 milliards à l’économie 

Un cyclone a des conséquences économiques et sociales.

Chaque jour d’inactivité à cause d’une calamité, comme un cyclone, coûte Rs 1,5 à Rs 2 milliards à l’économie. En sus des dégâts causés aux infrastructures, qui sont un coût additionnel. Sans parler de l’aspect social où des personnes en détresse peuvent nécessiter de l’aide si leurs maisons et biens ont été endommagés. 

Le passage du cyclone Freddy oblige, lundi a été un jour chômé pour la majorité des employés. Or, un jour d’inactivité a un impact sur l’économie. Le manque à gagner se situerait entre Rs 1,5 milliard et Rs 2 milliards.

L’économiste Georges Cheung fait valoir que chaque jour inactif affecte le produit intérieur brut (PIB). « Le PIB est d’environ Rs 500 milliards par an. En gros, un jour d’inactivité économique peut coûter par jour Rs 2 milliards de richesse produite. Cela inclut aussi Rs 500 millions au niveau de l’exportation », indique-t-il. 

L’économiste Kevin Teeroovengadum de renchérir que les moteurs économiques ne travaillent pas à plein régime en période cyclonique. « Quand il y a une alerte cyclonique de classe III ou IV, les employés ne vont pas au travail. Tout est interrompu. C’est plus de 75 % des acteurs économiques qui sont à l’arrêt, sauf peut-être pour le secteur financier car les salariés peuvent toujours travailler de la maison », fait-il ressortir. 

L’économiste précise ainsi que cela a des conséquences économiques. « Cela nous fait perdre plus de Rs 1,5 milliard par jour. Il faut compter aussi les dégâts survenus. Ce qui est difficile à chiffrer pour l’heure mais qui n’est pas sans conséquence. Il y a également de la pression sur les assureurs pour des indemnisations », estime Kevin Teeroovengadum. 

N’empêche, fait remarquer l’économiste Pierre Dinan, nous ne sommes plus dans les années 60, période durant laquelle le pays a connu les pires cyclones, soit Alix et Carol. « Soixante ans de cela, nous n’avions qu’une industrie digne de ce nom, notamment l’industrie sucrière qui avait été mise à genoux. Notre production était réduite à un tiers. Ces cyclones ont été des game changers et nous ont forcés à diversifier nos activités économiques », relate-t-il. 

Aujourd’hui, la donne a changé. Face à Freddy, nous avons une économie plus « résiliente ». Pierre Dinan avance que nous avons plusieurs secteurs clés : tourisme, manufacturier, financier, technologie, agriculture. « Malgré le passage de Freddy, nos industries ne seront pas trop impactées. Il y aura peut-être des pannes d’électricité, mais elles seront vite en working order. Un cyclone provoque des chamboulements. Dieu merci, nous ne sommes plus dans les années 60 et aujourd’hui, nous avons plusieurs cordes à notre arc », rassure l’économiste. 

Pierre Dinan fait aussi observer que la Covid-19 a fait qu’il y a un nouveau système de travail, dont le télétravail. « Je pense que le seul secteur qui va souffrir le plus est l’agriculture alors qu’il n’arrive déjà pas à remplir son rôle étant donné que nous sommes dépendants des importations de produits alimentaires. »

L’économiste est d’avis qu’il est important de penser également à l’aspect social. « Ce sont surtout ceux au-bas de l’échelle qui vont souffrir. Nous devrons faire preuve de solidarité car des personnes ne vont plus pouvoir subsister. C’est le rôle de l’État de leur venir en aide. C’est également le devoir de chaque citoyen », souligne-t-il. 
 

 

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