Aroon B., 24 ans, et sa compagne Ourvashee A., 20 ans, sont dans de beaux draps. Ce couple de Grand-Baie est accusé de maltraitance sur leur bébé de 18 mois. Il a été admis aux soins intensifs de l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Pour les jeunes parents et Veena, la mère d’Aroon, « le nourrisson n’a jamais manqué de rien ».
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Aroon et Ourvashee sont traumatisés par leur arrestation. Lui est peintre, alors que sa compagne est femme au foyer. Le couple, qui a un enfant de 18 mois, vit à Grand-Baie, chez les parents du jeune homme. « Mon petit-fils était en bonne santé. Mem si ena problem finans nou tou get zanfan la bien », insiste Veena, la mère d’Aroon.
C’est au dispensaire de Grand-Baie que le petit faisait ses vaccins, mais il en a raté deux. « Ma belle-fille était chez sa mère, elle n’a pas emmené l’enfant. Si elle me l’avait dit, je m’en serais occupé », soutient la grand-mère.
Le bébé est tombé malade, il y a une semaine. « Li ti bien, enn kout linn malad. So lestoma ti pe ronfle », raconte la grand-mère. Le nourrisson a été conduit à l’hôpital de Pamplemousses où il a subi une batterie de tests. Le diagnostic est tombé : il souffrait de tuberculose. Il a été admis à l’unité des soins intensifs, où son état est jugé sérieux.
Les responsables de l’hôpital n’ont pu contacter les parents du bébé. Ils ont informé les officiers de la Child Development Unit (CDU), qui ont averti la police. Le 17 août dernier, une plainte a été consignée contre le couple par la CDU.
Le lundi 21 août, le couple a été arrêté par la police de Grand-Baie. Interrogés, les parents nient tout acte de maltraitance ou de négligence sur le petit quant à ses vaccins. Ils ont comparu devant la cour de Pamplemousses et ont dû s’acquitter d’un montant total de Rs 17 400 pour retrouver la liberté.
S’expliquant brièvement après sa comparution, Aroon, le père, a souligné : « Un préposé nous a informés que le résultat des analyses était négatif pour la tuberculose. Nous comptions réclamer des explications. À aucun moment nous n’avons maltraité notre bébé », s’est-il défendu.
« Nous avons vécu un terrible stress avec toute cette affaire. Ce n’est pas une situation facile. Il y a trois mois, j’ai perdu mon époux, et voilà que mon fils, qui n’a jamais eu de démêlés avec la justice, est arrêté comme un vulgaire criminel », se désole Veena.
« Les officiers de la CDU auraient dû vérifier dans quelles conditions vivait le petit avant de rapporter l’affaire à la police. Le bébé ne manquait de rien. Il a son berceau, mais depuis quelque temps, il dort avec ses parents. Nous nous occupons très bien de lui. Maintenant, il est aux soins intensifs et nul n’est autorisé à le voir », dit la grand-mère.
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