Un consultant omanais chargé de définir les caractéristiques de l’e-passport

Le passeport biométrique (e-passport) sera une réalité dans le courant de l’année prochaine. Un consultant omanais a été sollicité afin d’établir toutes les spécificités concernant le passeport biométrique. La signature du contrat aura lieu dans quelques jours.

Les autorités, par le biais des services d’immigration (Passport and Immigration Office - PIO), redoublent d’efforts pour mettre en place le passeport biométrique. Le Défi Quotidien a appris qu’un consultant étranger en provenance d’Oman a été engagé pour définir les caractéristiques du futur passeport. D’après nos sources, ce professionnel présentera un rapport détaillé de ses recommandations d’ici la fin de l’année 2023. 

Le PIO aurait mentionné la possibilité de la reconnaissance faciale et des empreintes digitales en tant que données biométriques potentielles. Toutefois, ces propositions sont encore à l’étude. « La décision finale est en attente des conclusions du consultant omanais », indique-t-on au bureau du Premier ministre (PMO), qui suit étroitement ce dossier.

La mise en oeuvre du passeport biométrique se présente comme une étape cruciale dans la modernisation des contrôles aux frontières, garantissant une sécurité renforcée pour les voyageurs. L’analyse approfondie menée par le consultant étranger définira les aspects clés de cette avancée technologique, susceptible d’avoir un impact significatif sur les processus de vérification et de validation des identités aux points d’entrée et de sortie du pays.

L’initiative d’introduire le passeport biométrique remonte à 2013. Après avoir été suspendu en raison de contestations multiples, le projet a été réactivé en 2017. C’est le surintendant de police (SP) Narendrakumar Boodhram, responsable des services d’immigration, qui avait adressé la demande au PMO pour la mise en place du passeport numérique. 

Le passeport biométrique, utilisé dans plus de 70 pays, demeure l’une des mesures les plus efficaces contre la fraude, l’usurpation d’identité et le trafic de passeports à l’échelle mondiale. La raison en est que le passeport numérisé renferme les données biométriques du titulaire, rendant ainsi sa falsification impossible, confirment nos sources proches du PMO.

Procédures simplifiées

« L’e-passport est une recommandation de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), dont Maurice est un membre. À ce jour, plus de 70 pays ont adopté l’e-passport. Outre la prévention de l’usurpation d’identité, entre autres avantages, le passeport biométrique vise à simplifier les procédures pour les agents à l’aéroport, car tout sera numérisé. En pratique, les données biométriques collectées seront stockées dans une carte à puce. Cette carte sera ensuite insérée dans un compartiment discret de l’e-passport. Les agents d’immigration basés à l’aéroport SSR de Plaisance auront simplement à scanner le passeport, et l’appareil lira les données chiffrées contenues dans la puce », précise-t-on au PIO.