Des voitures accidentées importées du Japon sont présentées comme des voitures neuves et revendues des dizaines de fois leur valeur réelle à des Mauriciens. C’est ce que clame, preuves à l’appui, un concessionnaire de voitures. Il dit avoir écrit au ministère du Commerce, à la douane, au Commissaire de police et à l’ICAC pour dénoncer tout cela.
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Ce concessionnaire avance d’emblée que le ministère du Commerce interdit l’importation de voitures qui ne sont pas de la catégorie de grade 3.5 ou qui sont accidentées (grade R & RA). Il souligne que pour avoir des informations précises, les sites https://carvx.jp/ et jpcenter.ru postent des rapports sur la vente aux enchères des voitures de grade R & RA.
Pourtant, certaines personnes font fi de la loi pour importer des voitures accidentées pour les vendre dans certains cas à Rs 525 000, alors qu’elles ne valent que Rs 30 000.
Parmi les voitures accidentées provenant du Japon et exportées vers Maurice, il cite cette marque particulière avec le châssis numéroté GE6… et qui figure sur les sites https://carvx.jp/ et jpcenter.ru Les deux sites donnent des informations concordantes, c’est-à-dire que c’est une voiture de grade RA, donc accidentée.
Toutes les particularités, l’année, le mois, le milage, le numéro de châssis, la date de vente et le grade sont les mêmes sur les deux rapports.
Ladite voiture a été mise en vente dans sa condition accidentée lors d’une vente aux enchères appelée Ju Gifu, le 14 mai 2016.
La voiture a de nouveau été mise à la vente aux enchères, une semaine plus tard, le 21 mai 2016, à HAA Kobe. Sur la feuille d’enchères, il est mentionné que des travaux métalliques et la peinture ont été effectués sur le support central, la face avant, la traverse avant et le panneau intérieur.
Le concessionnaire affirme avoir été informé par son fournisseur que ladite voiture a été exportée vers Maurice vers le 15 septembre 2016. « Peut-être que la voiture n’a pas été cleared par la douane », avance-t-il.
La même année, dans une correspondance adressée au Senior Customs Officer, le concessionnaire dit avoir fait appel à cet officier pour qu’il fasse un inventaire de la voiture en présence de deux surveyors afin de confirmer si des travaux métalliques et de peinture ont été effectués sur ladite voiture.
Procédures pas suivies
Il paraît que l’exportateur concerné a exporté plusieurs voitures accidentées. Pour le concessionnaire, il est grand temps que cet exportateur soumette des feuilles d’enchères légales pour toutes les voitures exportées.
Les questions qu’il soulève sont : Qui a importé ces voitures à Maurice ? Quelle feuille d’enchères a été soumise au ministère du Commerce ?
Dans une correspondance datée du 28 février 2017 et adressée aux autorités concernées, le concessionnaire a demandé à nouveau si l’affaire a été portée au CCID pour qu’on puisse vérifier si les feuilles d’enchères présentées au ministère du Commerce pour des voitures exportées par cet exportateur sont authentiques. Car il soupçonne que les auction sheets (AS) ont été falsifiées.
Les compagnies qui organisent ces ventes aux enchères ont-elles été contactées ? Il a fait un appel pour qu’on questionne chaque responsable de showroom de vente aux enchères, la branche responsable de la vente aux enchères et la date de la vente aux enchères avant de contacter les maisons responsables de la vente aux enchères.
Le concessionnaire craint fort que plusieurs exportateurs et importateurs vont disparaître de la scène, ou changer le nom de leurs compagnies, s’il y a une enquête approfondie.
La réaction des autorités
Le Police Press Office a confirmé avoir reçu la correspondance de la part du concessionnaire en question. Toutefois, l’inspecteur Shiva Coothen n’est pas en mesure de nous confirmer si une enquête a bien été ouverte dans cette affaire. Il a promis de revenir vers nous pour en dire plus sur cette affaire plus tard.
Le ministère du Commerce a confirmé être au courant de cette affaire exposée par ledit concessionnaire. Nous attendons des informations plus élaborées de leur part.
La rédaction a aussi pris contact avec la Mauritius Revenue Authority pour avoir ses commentaires. Il nous a été recommandé d’écrire au directeur, la seule personne habilitée à nous répondre sur cette affaire. Ce qui a été fait le mardi 16 avril. Nous attendons donc la réaction de la MRA.
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