Les cas de violence scolaire ne laissent pas les autorités indifférentes. C’est ainsi qu’un bullying protocol est en préparation par le ministère de l’Éducation.
Il ne se passe pas un jour sans qu’un élève ne se fasse tabasser dans un établissement scolaire. Qu’il soit physique ou verbal, la violence est bien présente à l’école. Toutefois, par peur de représailles, plusieurs victimes préfèrent garder le silence. Souvent, ce sont les enseignants ou les parents qui découvrent, parfois trop tard, qu’un élève est victime de bullying depuis un bon bout de temps.
Le ministère de l’Éducation souhaite un changement et davantage d’implications des uns et des autres. C’est ainsi que depuis la semaine dernière, des chefs d’établissements ont reçu un formulaire à remplir. Ils doivent envoyer des données pour les années académiques : 2020-2021/ 2021-2022 et 2023 à ce jour. Ils doivent faire état de la date de l’incident : des détails de la victime et de l’agresseur, fille ou garçon, la classe, et les actions prises pour remédier à la situation.
L’objectif du bullying protocol est de donner aux responsables d’établissements des outils pour gérer les cas de violence qui se présentent à eux. Il nous revient que les autorités concernées veulent rédiger ce protocole au plus vite, parce qu’ils ont à cœur l’intérêt de chaque élève, qu’il soit victime ou agresseur.
Il sera aussi question de prévenir les actes de violence en donnant les étapes à suivre. Selon nos recoupements d’information, un comité, composé de psychologues, de médecins et de travailleurs sociaux, a été constitué pour définir les lignes directrices du bullying protocol.
Un recteur d’un collège public de Curepipe salue l’initiative d’avoir un tel document. « Le comportement des élèves a changé. Aujourd’hui, nous avons devant nous des élèves violents, irrespectueux. En plus, à chaque fois qu’ils sont réprimandés, ils citent leurs droits. Il ne faut pas oublier que les droits sont accompagnés de responsabilités… Le bullying protocol nous sera d’une grande aide, s’il est adapté aux cas auxquels nous faisons face… »
D’autres recteurs ont remarqué que depuis une semaine, il y a moins de cas. Ils croient que cela a une relation avec la tenue des examens du deuxième trimestre, qui poussent les élèves à rester concentrés sur leurs révisions !
Selon les derniers chiffres de violence à l’école qui sont disponibles, il y a eu, de 2019 à juillet 2022, 312 cas. Ils sont répertoriés comme suit : 83 au primaire et 229 au secondaire.
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