Live News

«Un Budget électoraliste», selon En Avant Moris

« Un Budget électoraliste qui insulte la jeunesse, méprise les retraités et anéantit les collectivités locales ». C’est en ces mots que En Avant Moris qualifie le Budget 2023/2024, présenté par le ministre des Finances, vendredi 2 juin. Un communiqué a été émis en ce sens ce lundi 5 juin.

Publicité

En Avant Moris est surtout critique envers l’Independence Scheme, la pension de vieillesse et les projets annoncés à travers l’île.

La décision d’accorder Rs 20 000 aux jeunes à leur majorité est qualifié de « démarche électoraliste ».

Ci-dessous le communiqué :

 


Communiqué de Presse - En Avant Moris

UN BUDGET ÉLECTORALISTE 
qui insulte la jeunesse, méprise les retraités et anéantit les collectivités locales

Pour comprendre ce budget, il nous faut prendre acte du fait que notre pays est passé par deux ans d’inflation, imputée à la guerre en Ukraine, et au prélèvement sur le prix du carburant. Qu’est-ce que l’Inflation ? C’est ce qui vaut aux consommateurs de payer plus cher leurs courses alors que leur pouvoir d’achat est à la baisse. Mais l’inflation signifie surtout, grâce à la TVA notamment, des gains considérables pour l’Etat. 

Les entreprises n’ont pas caché leurs bons résultats après la pandémie du Covid. Et la MRA s’est réjoui de perceptions d’impôts fort éloquents. Ce qui signifie bien concrètement que tous les contribuables ont joué le jeu. Ou, on pourrait aussi dire qu’ils sont des dizaines de milliers à s’être faits saigner à blanc pour remplir à nouveau les caisses de l’Etat. Le ministre des finances ne leur montre aucune gratitude alors qu’il a puisé dans les réserves de la Banque centrale et il parle de ce qu’il octroie à tel ou tel secteur avec une arrogance inouïe. Voilà un homme qui est capable d’ignorer la source de l’argent avec lequel il va financer son budget. Au lieu de remercier les contribuables, il a tenu à faire les éloges d’un Premier ministre qui coûte extrêmement cher aux Mauriciens ! 

Démarche électoraliste

La conversation du moment tourne autour de ces Rs 20 000 destinés aux jeunes au nom d’une certaine indépendance lorsqu’ils atteignent leur 18 ans. Nous constatons que les partis sont hésitants à qualifier cette décision. Ce n’est pas le cas pour En Avant Moris, et nous disons haut et fort que cette démarche est essentiellement électoraliste. Aurions-nous fait les choses différemment si les fonds étaient disponibles, sans qu’il ne soit question de puiser dans les réserves ? Certainement ! Nous aurions, financé les frais d’examens de SC et de HSC pour les enfants venant des familles à faibles revenus. Cela aurait coûté moins cher et contribué concrètement à mettre un peu de justice sociale dans le système éducatif. 

Les contribuables Mauriciens aiment le principe de l’egalité des chances et ils chérissent la notion d’équité. Et la démarche essentiellement électoraliste du Dr Padayachy est à l’image de son parti qui ne se soucie aucunement des inégalités sociales. Accorder Rs 1 000 de plus à l’ensemble des retraités relève d’une méconnaissance de la réalité. C’est au-dessus de 65 ans que les retraités font face à des complications de santé et beaucoup deviennent alors des personnes dépendantes. Ce sont ceux de cette catégorie d’âge qui auraient dû bénéficier d’un soutien plus conséquent pour mieux se soigner et qu’ils puissent contribuer à leur prise en charge. 

Mise à mort des collectivités locales

Pour En Avant Moris, il est important de rappeler aux électeurs des collectivités locales, qu’un grand nombre des projets énumérés par le ministre relèvent des compétences des municipalités, des conseils de districts et de conseils de villages. Cela vient confirmer ce que nous disons depuis ces deux dernières années : ce gouvernement est en train de centraliser le pouvoir. 

Nous l’avons dit par le passé que les PPS disposaient à leur guise de fonds pour mener des projets à la place des collectivités locales. Ce sont des projets qui sont menés sans consultations avec l’ensemble des élus locaux et des cadres des collectivités locales, ceux qui ont une meilleure connaissance des réalités de terrain. C’est une manière de faire qui est motivée essentiellement par des dividendes électoraux, sans prise en compte des priorités en matière de développement durable. 

Qu’il s’agisse des populations des villes qui viennent d’être privées de leurs droits de vote, ou de celles des villages dont le vote a été pervertie lors de la nomination des conseillers de district, la population assiste concrètement à cet accaparement sans pouvoir réagir. Ce n’est pas seulement le ministre des administrations locales qui veut pratiquer l’euthanasie sur les collectivités locales. Il peut compter sur le ministre des finances pour asphyxier l’économie moribonde des collectivités locales. Ainsi, d’un côté, Husnoo applique son baillon législatif sur la population, et de l’autre, Padayachy prive les collectivités locales des moyens économiques pour mener des projets qui ont trait aux réalités locales et aux enjeux vitaux pour le pays. 

EN AVANT MORIS 
05-06-2023

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !