Un foetus a été sauvé du ventre d'une Palestinienne enceinte, qui a été tuée après une frappe israélienne, a indiqué samedi un hôpital de la bande de Gaza, théâtre depuis neuf mois d'une guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.
Cette femme, enceinte de neuf mois, fait partie des victimes - au moins 24 selon les services de secours du territoire palestinien - d'une série de frappes aériennes conduites dans la nuit de vendredi à samedi.
Elle a été grièvement blessée lors d'un raid sur le camp de Nousseirat, dans le centre, qui a causé la mort de deux autres femmes et d'un enfant, selon un responsable de l'hôpital al-Awda.
Elle a succombé à ses blessures à l'hôpital, a expliqué à l'AFP le Dr Raed al-Saudi, chef du service de gynécologie-obstétrique d'al-Awda: "Après sa mort, les médecins ont pratiqué une échographie pour vérifier l'état du foetus et ont constaté des battements de coeur", avant d'appeler des chirurgiens, a-t-il affirmé.
Ces derniers ont "immédiatement pratiqué une césarienne et extrait le foetus", a confirmé le Dr Akram Hussein, chirurgien urgentiste. "Le bébé allait bien et a été transféré à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa", dans la ville voisine de Deir el-Balah, a-t-il ajouté.
Egalement blessé dans le bombardement, le père du nouveau-né, "un garçon" a précisé le Dr Hussein, a été transféré dans le même hôpital.
L'armée israélienne a affirmé samedi dans un communiqué avoir "éliminé un (certain) nombre de terroristes dans plusieurs confrontations" dans la bande de Gaza, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a estimé en début de semaine que son pays devait "augmenter encore la pression" militaire sur le Hamas.
Une trentaine de personnes sont mortes dans des bombardements israéliens durant les dernières 24 heures, a de son côté affirmé le Hamas dans un communiqué.
Le mouvement y voit une "réponse" d'Israël à l'avis rendu vendredi par la Cour internationale de justice (CIJ) sur la colonisation israélienne.
La plus haute juridiction de l'ONU a jugé "illicite" l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, décision qualifiée d'"historique" par les Palestiniens et de "mensongère" par Israël.
La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En riposte, l'offensive militaire israélienne a dévasté la bande de Gaza, où au moins de 38.919 personnes ont été tuées, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
© Agence France-Presse
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