Le village de Trois-Bras, Surinam est en deuil. La petite Ania, âgée d’un an, s’est noyée dans un seau d’eau alors que sa mère s’apprêtait à lui faire prendre son bain, jeudi matin.Elle venait de fêter son premier printemps le 8 février dernier. Ses funérailles ont eu lieu jeudi après-midi. La mère, 21 ans, est inconsolable.
«Kifer to pa’nn ekout mwa ? » pleure Bharati Simajee, la mère de l’enfant sur la dépouille de la petite. Nul ne pouvait s’imaginer que le malheur allait frapper aussi durement sa famille. Aux dires de Sunil, 58 ans, le grand-père maternel de la victime, c’est sa fille Bharati qui l’a informé du drame qui s’est joué dans sa maison.
« Il devait être aux alentours de 7 h 30 quand ma fille m’a appelé. Paniquée, elle m’a expliqué ce qui s’était passé », relate-t-il. En effet, selon le grand-père, sa fille allait donner le bain à Ania quand le drame s’est produit. « Elle m’a dit qu’elle avait laissé la petite dans la cuisine. En même temps, elle avait mis un seau d’eau à remplir dans la salle de bain. Elle m’a expliqué qu’elle est partie chercher les vêtements de la petite et lui a dit de l’attendre dans la cuisine », raconte Sunil.
Quelques minutes plus tard, Bharati retourne dans la cuisine pour s’occuper de sa fille. Mais la petite n’y est plus. « Elle s’est précipitée dans la salle de bain et a retrouvé sa fille dans le seau d’eau. Elle était inerte, m’a-t-elle dit », poursuit Sunil.
Sans perdre un seul instant, la mère sort son bébé de l’eau et se rue vers la maison d’un voisin pour demander de l’aide. Ils sont transportés d’urgence vers l’hôpital de Souillac. Une fois sur place, le personnel soignant a constaté que la petite Ania avait déjà rendu son dernier soupir. La police de Souillac a été informée de cette tragédie.
L’autopsie pratiquée durant la matinée a attribué le décès du bébé à une asphyxie due à la noyade. La nouvelle de cette perte tragique a vite fait le tour du village. Ils étaient nombreux à se rendre au domicile de la petite pour un dernier hommage.
Pleine d’énergie
Entourée de ses proches, Bharati, vêtue d’un churidhar rouge, et sa mère ne cessent de regarder la dépouille de la petite fille, partie trop tôt. En pleurs, elles ne cessent de caresser les mains d’Ania. « Lev twa koz ek mwa », ne cesse de chuchoter Bharati à son bébé, avant d’ajouter : « Kifer to pa’nn ekout mwa ? » Les proches de la victime gardent des souvenirs d’une petite qui étaient un véritable bout en train. « Elle était pleine d’énergie. D’habitude, elle obéit quand on lui parle, mais nous ne savons pas ce qui a bien pu se passer », lâche un membre de la famille. C’est à 16 heures que le cortège funèbre est parti du domicile de Bharati. L’enquête menée par la police de Souillac se poursuit. Les enquêteurs attendent que la mère aille mieux afin d’enregistrer sa version des faits dans cette affaire.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !