Un ado «brutalisé» par la police à Rose-Hill : sa famille réclame Rs 5 M au CP et à l’État

La vidéo d’un jeune de 17 ans interpellé par des policiers à la gare de métro de Rose-Hill le 30 août dernier a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Le 22 septembre, la mère de l’adolescent a adressé une mise en demeure au commissaire de police, Anil Kumar Dip, et à l’État.

Dans cette mise en demeure, préparée par l’avoué Pazhany Rangasamy agissant sur les instructions de l’avocat Mahen Saulick, elle réclame la somme de Rs 5 millions dans un délai d’un mois et demande aux deux parties d’« entreprendre toutes les mesures nécessaires pour sécuriser les images CCTV qui témoignent des actes illégaux à l’encontre des étudiants à la rue Royale, Rose-Hill, et de l’agression par vos préposés » sur le mineur de 17 ans « ainsi que son arrestation illégale ».

La mise en demeure relate les événements qui auraient eu lieu le 30 aout à 14h45 à la gare du Metro Express de Rose-Hill. La mère de l’adolescent soutient que son fils a été le témoin des « menaces avec des matraques » de quatre policiers contre des étudiants qui se trouvaient sur la route royale à Rose-Hill. Elle explique que son fils aurait « immédiatement conclu » qu’un acte illégal se produisait et qu’il aurait alors décidé de filmer la scène avec son téléphone mobile.

La maman allègue qu’un de ces policiers aurait frappé son fils au visage avec une matraque quand il l’a vu en train de filmer la scène. Selon elle, l’agression aurait aussi été filmée par les caméras CCTV. Elle souligne que ces images sont « des preuves cruciales des actes illégaux de ces préposés ». Il est donc important de conserver ces images qui pourraient être produites devant la justice le moment venu.

« Malgré le fait qu’il a été blessé au visage, il n’a pas été emmené à l’hôpital pour des soins médicaux, mais a été transporté vers la station de police de Rose-Hill où il a été traîné à l’intérieur par une porte arrière et détenu dans une pièce se situant dans la cave ». La mère affirme que son fils aurait été victime d’abus verbaux et même « battu par un des policiers présents ». Le mineur aurait ensuite été forcé à écrire et signer un document pour dire qu’il n’avait aucune plainte à formuler et « s’il refusait, les policiers lui ont dit qu’il sera détenu et poursuivi en Cour ».

Préjudice sérieux

Dans sa mise en demeure, la mère estime qu’il s’agit là d’une « faute lourde » qui aurait provoqué un « préjudice sérieux en termes de douleurs, souffrance, humiliation, traumatisme psychologique et dégât moral » à son fils. Par conséquent, elle réclame Rs 5 millions au commissaire de police et à l’État, qui sont responsables des policiers impliqués dans cette affaire.
L’Independent Police Complaints Commission (IPCC) a ouvert une enquête pour vérifier si ces allégations sont fondées. Cela après qu’une plainte y a été déposée par la mère du mineur.

Depuis le début de cette affaire, la police soutient que les jeunes en question avaient un comportement agressif et que les policiers sont intervenus pour cette raison. Il s’agirait d’un problème récurrent à la gare de Rose-Hill, dans les environs du Plaza et dans les arcades de la ville. Quant au mineur, la police affirme qu’il s’est débattu et opposé à son interpellation.