Tyack : à la conquête d’une identité

La reconnaissance de Tyack ne sera pas complétée aussi longtemps que l’ombre de Rivière-des-Anguilles ne sera pas effacée. « Donnez-nous une identité ».

Rajaye Putanah, président du conseil de village de Tyack, veut que la reconnaissance légale de son village soit complétée. Pour cela, il est prêt à entamer une guerre à la « Game of Thrones » contre les autorités et se poser comme le père de la reconnaissance de Tyack. Depuis 2012, la scission ne s’est pas tout à fait établie entre ce village et Rivière-des-Anguilles.

Le conflit est ouvert. Le village de Tyack veut être reconnu et séparé de son voisin Rivière-des-Anguilles. Rajaye Putanah affirme qu’il est fatigué que son village doive exister dans l’ombre de son ancien « bateau amiral », le cordon n’est pas tout à fait coupé et le chirurgien joue aux abonnés absents. C’est du moins ce qu’affirme Rajaye Putanah, père de la révolution à Tyack. Il a envoyé une lettre au ministère des Collectivités locales, au Conseil de district et au député de la circonscription, l’Attorney General Maneesh Gobin. Il est décidé à se battre pour l’indépendance de Tyack et de bien séparer les deux villages.

C’est l’histoire d’un village « transparent », raconté par son président. Il s’agit d’un village qui existe sans exister. Une ancienne colonie à la recherche de son identité. « Nous voulons obtenir le droit d’exister », dit Rajaye Putanah.  Le problème dure depuis 2012, lorsque le district de Savane a été séparé de celui de Grand-Port. Le village de Rivière-des-Anguille a alors été séparé de son satellite, un village connu de tous mais sans identité légale. Après 2012, les deux villages ont été clairement démarqués. Toutefois, la séparation s’est arrêtée là. Bien que les frontières des deux villages aient été clairement dessinées, certaines anomalies font que Tyack est toujours un « quartier » de Rivière-des-Anguilles. Rajaye Putanah souligne que,selon les lignes de démarcation, la station de police de Rivière-des-Anguilles, le bureau de la Sécurité sociale, de même que d’autres bureaux portant le nom de « Rivière-des-Anguilles » se trouvent dans le village de Tyack. Ceci cause, entre autres, des problèmes pour l’admission des élèves en primaire, les demandes de permis par les hommes d’affaires et les constructions.