Tuée par son ex-compagnon : les proches de Madhvi Jaypaul réclament son «corps»

Le cauchemar se poursuit pour la famille Jaypaul. Après le meurtre atroce de Madhvi Jaypaul, 37 ans, par son ex-compagnon, la famille de la victime n’ont pu récupérer la dépouille de Madhvi pour compléter certains rites.

Depuis, son corps se trouve à la morgue de l’hôpital Victoria, à Candos, car le Forensic Science Laboratory n’a pas encore remis son rapport médical.

Cependant, la famille de la victime estime que c’est une procédure trop longue et douloureuse. Avinash, le frère de Madhvi, explique que la famille ne peut pas compléter les rites funéraires. « Il y a certains rites qu’on ne peut pas faire. On attend depuis presque un mois. C’est dur de savoir que le corps de ma sœur est à la morgue de Candos, alors que nous, nous devons attendre pour pouvoir accomplir les rituels afin qu’elle repose en paix », confie-t-il.

La situation engendre aussi son lot d’inconvénients. Par exemple, dans la tradition hindoue, affirme Avinash, on n’a pas le droit d’allumer le four pour préparer un repas dans une maison où il y a eu un décès. Il faut d’abord attendre que la dépouille ait été incinérée ou enterrée. Ainsi, « depuis le 28 décembre, jour où le corps de Madhvi a été découvert, on ne peut pas faire la cuisine à la maison. On doit acheter à manger à l’extérieur ».

« Nous avons frappé à la porte des autorités concernées. Nous avons même demandé au Bureau du Premier ministre de nous aider à récupérer le corps, mais en vain. Ils disent tous qu’ils vont nous rappeler, mais après, pa tann personn », s’insurge Avinash.

Notre interlocuteur confie que depuis la mort de sa sœur, sa mère se replie sur elle-même et sombre peu à peu dans la dépression. « Tous les jours, elle prend la photo de Madhvi et pleure. Elle ne nous parle que très peu et s’isole. »

Avinash souhaiterait que sa mère voie un psychologue, mais affirme que leurs moyens financiers ne le leur permettent pas. « Nous avons fait une demande auprès du ministère de la Santé, mais nous n’avons jamais pu avoir un psychologue. » Il demande donc à tout psychologue qui souhaiterait aider sa mère à titre bénévole de prendre contact avec la famille de la victime.