Tué sous le pont Latanier : un chien à l’origine du meurtre de Ras Dan Ambolam

La police y voit un peu plus clair dans les circonstances ayant mené à l’agression mortelle de Ras Dan Michael Ambolam, 36 ans, survenue dans la nuit du mardi 9 juillet dernier, sous le pont Latanier, à Route Nicolay. Lors d’un exercice de reconstitution des faits, le vendredi 19 juillet, les suspects Cédric Billyjoe Jacques, 33 ans, et Mohammad Nilshad Pierre, 26 ans, ont fait comprendre que le chien du premier serait à l’origine de cette tragédie.

Lors de leur interrogatoire par l’équipe de l’inspecteur Lullith de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord, ils ont chacun reconnu leur présence sur la scène du crime. C’est au terme de leur audition que les suspects ont été amenés à participer à cet exercice de reconstitution des faits, sous la supervision de l’ACP Oozeer. La police régulière, menée par le SP Bansoodeb, était également sur les lieux pour mettre en place un périmètre de sécurité.

Nilshad Pierre, premier à être revenu sur les lieux du crime, escorté par les limiers de la CID, a indiqué aux enquêteurs où il est passé pour se rendre sous le pont Latanier. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il était en compagnie de Cédric Billyjoe Jacques et de son chien lorsqu’ils ont croisé la victime, Ras Dan Michael Ambolam, et Jean Jessy Allas, un autre suspect dans cette affaire. Selon lui, le chien de Cédric Billyjoe Jacques se serait alors mis à aboyer après Ras Dan Michael Ambolam, ce qui aurait provoqué le mécontentement de ce dernier.

Le trentenaire se serait saisi d’un morceau de bois pour frapper l’animal, déclenchant une violente dispute entre les quatre hommes. Nilshad Pierre soutient que c’est Jean Jessy Allas qui s’en serait alors violemment pris à Michael, tandis que Cédric Billyjoe Jacques et lui-même ont quitté les lieux.

Cédric Billyjoe Jacques, qui a participé à cet exercice par la suite, a corroboré la version de Nilshad Pierre. Il a ajouté avoir donné un coup à la victime lors de la bagarre, mais nie être l’auteur du coup fatal. Les deux hommes ont insisté sur le fait que la victime était encore en vie lorsqu’ils ont quitté les lieux ce soir-là. Après l’exercice de reconstitution des faits, ils ont été reconduits en cellule policière.

Quant à Jean Jessy Allas, arrêté en premier dans cette affaire, il maintient sa version des faits, affirmant qu’il a été pris de sommeil et qu’à son réveil, aux petites heures du matin du mercredi, il a découvert la victime gisant ensanglantée et inerte.