À Trou-d’Eau-Douce : des «ti papie» et Rs 1,2 million saisis chez un commerçant

Une opération de la CID de Flacq a conduit à la saisie d’une importante somme d’argent et de papiers à tabac interdits chez un commerçant de Trou-d’Eau-Douce, le mardi 7 octobre.

Le commerce de « ti papie » semblait faire un tabac à Trou-d’Eau-Douce, jusqu’à ce que des limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Flacq ne mettent la main sur un important stock de ce produit prohibé et une somme d’argent suspecte. Interrogé sur place, le commerçant a reconnu les faits, déclarant : « Mo vann sa bann ti papie-la dan mo laboutik, bann karne vid-la monn fini vande. »

C’est le mardi 7 octobre que des enquêteurs, munis d’un mandat de perquisition, ont fait irruption dans la boutique de Sanjay Bissessur, dit Vishal, âgé de 49 ans, domicilié à Sept Croisée Road, Trou-d’Eau-Douce. Dans un premier temps, les policiers ont fouillé son commerce, où un sac en plastique dissimulé dans une boîte en carton parmi des déchets a attiré leur attention.

Les soupçons se sont rapidement confirmés : 47 carnets de papier à tabac « Roll-your-own », 17 carnets de « ti papie » vides, et 19 papiers à tabac additionnels ont été découverts. Ces articles sont interdits à la vente à Maurice. À l’étage, où se trouve le domicile de l’accusé, les policiers ont trouvé, dans une armoire, un coffre-fort contenant environ Rs 1,2 million, en roupies mauriciennes et en devises.

Face aux enquêteurs, le boutiquier a tenté de justifier cette somme en expliquant : « Sa kas-la sorti dan mo laboutik. Mo pa met li dan labank pou pa pey tax. » Sanjay Bissessur a été arrêté pour blanchiment d’argent et placé en détention policière.

Par ailleurs, l’avocat Pravesh Nuckcheddy, représentant les intérêts du commerçant, soutient avoir été menacé et agressé par des policiers de la CID de Flacq. Dans une déposition pour « threatening verbally » enregistrée mardi après-midi au poste de police de Flacq, Me Nuckcheddy relate avoir été encerclé par cinq policiers et brutalisé alors qu’il se trouvait dans les locaux de la CID pour rencontrer son client. Il affirme avoir reçu des coups au niveau de la poitrine.

Contacté, le Police Press Office a confirmé que deux enquêtes distinctes ont été ouvertes pour faire toute la lumière sur les allégations formulées par l’avocat et sur la saisie effectuée.