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Troisième intervention de la police au Morne : une maison démolie et quatre familles de squatteurs évacuées

Important déploiement de la police dans la région du Morne pour procéder à l’évacuation des familles de squatteurs.

La police a déployé un important dispositif dans la matinée du mercredi 18 mai au lieu connu comme Le Petit Morne. Les éléments de la Special Supporting Unit (SSU) et de la force policière régulière ont procédé à l’évacuation de quatre familles de squatteurs. Certains officiers étaient armés tandis que d’autres avaient du gaz lacrymogène en leur possession. Ils ont établi une barrière humaine afin d’interdire le passage aux manifestants.  Il était aux alentours de 10h00, a indiqué le conseil de district de Rivière-Noire. Ce dernier a fait ressortir que leur expulsion du site fait suite à un jugement de la Cour suprême. 

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Une maison construite illégalement a été démolie et quatre familles ont été priées d’évacuer les lieux. Les squatters se sont pliés aux ordres. Toutefois, une mère de famille a lancé aux membres de la SSU : « Ou pe craz mo lakaz missie ». Cette scène s’est déroulée en présence d’un bébé d’un mois allongé sur un matelas placé sur l’herbe. « Les autorités ne voient-ils pas qu’ils sont en train de commettre une injustice en nous expulsant de ce site ? Ena zenfan pe dormi dan lerb lor matelas missie. Pe craz lakaz dimoune », a-t-elle ajouté. 

Un homme a réclamé l’intervention des élus de la circonscription. « Avant de procéder à la démolition de nos maisonnettes, les autorités devraient songer à nous reloger. Ena ti baba la. Kot sa nou pou ale reste astere ? », se demande-t-il. Mais les forces de l’ordre ne se sont pas laissées intimider par les squatteurs.  Au final, quatre maisons dans lesquelles vivaient les familles ciblées n’ont pas été détruites. Les squatteurs ont été accueillis par leurs proches.

C’était la troisième intervention des  forces de l’ordre dans cette région et cette fois-ci elle a été couronnée de succès contrairement aux deux autres. En effet, durant les dernières opérations qui se sont déroulées vers mi-mars et fin avril, les policiers ont dû rebrousser chemin face à la colère des squatteurs. 

 

 

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