Ce n’est pas la première crise au sommet de l’État que vit Maurice. Le pays en a connu deux précédemment. En janvier 2002, Cassam Uteem, président de la République, démissionnait de son poste. En toile de fond, un désaccord avec le gouvernement sur la Prevention of Terrorism Act. Selon Cassam Uteem, cette loi portait atteinte à certaines libertés. Ses dix propositions d’amendements avaient été refusées par le Premier ministre sir Anerood Jugnauth et son adjoint Paul Bérenger. La loi avait été renvoyée à la présidence, mais Cassam Uteem devait, à nouveau, refuser d’y apposer sa signature. La démission était donc inévitable.
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Il quitta le Réduit, suivi du vice-président Angidi Chettiar qui, lui aussi, avait refusé de donner son approbation à la loi. C’est le chef juge de l’époque, Ariranga Pillay, assumant les fonctions de chef de l’État, qui a signé la loi. Le gouvernement devait, par la suite, nommer Karl Offman à la présidence de la République et Raouf Bundhun vice-président.
Une autre crise au sommet de l’État : le conflit entre sir Anerood Jugnauth, alors président de la République et le gouvernement dirigé par Navin Ramgoolam en 2005. Le Président aura subi le mépris de Navin Ramgoolam. Un des épisodes qui a marqué les esprits est la prestation de serment du gouvernement en 2005 à la place d’Armes. Sir Anerood Jugnauth s’était fait huer par le public. En 2012, sir Anerood Jugnauth quitte la présidence de son propre chef pour refaire de la politique. Avant cela, le désaccord entre le chef de l’État et le chef du gouvernement s’étalait sur la place publique par le biais de déclarations dans la presse. Sir Anerood Jugnauth sera le principal adversaire de Navin Ramgoolam et de son allié Paul Bérenger, lors des élections de décembre 2014 et accédera au poste de Premier ministre.
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