Trois individus armés débarquent chez lui - L’avocat Ashley Hurhangee: «Nul n’est à l’abri d’un tel cauchemar»

Siven Stephen Montalent est suspecté d’être le cerveau.

L’avocat Ashley Hurhangee et sa famille ont vécu un début de semaine difficile. Leur résidence à Grand-Baie a été cambriolée par trois individus armés et encagoulés. Un butin de Rs 2 millions a été emporté. L’homme de loi, qui a été agressé, blâme l’absence de « Law & Order ». Un lundi soir a priori tranquille qui vire au cauchemar. Me Ashley Hurhangee, spécialiste des affaires criminelles, est chez lui en compagnie de sa femme et de son fils de 9 ans. Il est environ 20 h 30 et la famille vient de sortir de table. « À peine avions-nous fini de dîner que trois hommes ont fait irruption chez nous. Ils étaient armés de sabres et portaient des cagoules. En les voyant, je me suis dit qu’il fallait que je garde mon sang-froid pour protéger ma famille. Je n’ai pas paniqué », relate l’avocat. Les trois hommes se sont rués sur lui. « Dir mwa ki zot pe rode, mo donn zot. Pa kalkil pu servi violans », leur lance alors le maître des lieux. Les trois individus tentent de l’immobiliser. « Ils ont tenté de me forcer à me mettre à genoux, mais je ne me suis pas plié à leurs exigences. Enn ti pe diboutt divan mwa, de lot la ti derier. Ils me frappaient au dos avec le plat de leurs sabres », se rappelle l’avocat. L’homme de loi dit leur avoir tenu tête. « Si j’avais été seul à la maison, j’aurais mis au moins deux types au tapis, mais j’ai dû me retenir pour protéger ma famille », explique Ashley Hurhangee. Les malfrats ont alors sorti de la bande adhésive et une corde pour le bâillonner et le ligoter, mais en vain. « Ils ont eu toute les peines du monde à m’immobiliser, dit-il. Ma force a suffi pour leur résister. Je n’ai jamais cessé de penser à ma famille dans ces moments-là », ajoute-t-il. Toute la scène s’est déroulé sous les yeux de l’épouse et du fils de l’avocat. « Mon fils a su garder son sang-froid. D’ailleurs, c’est lui qui a indiqué aux malfrats où était le coffre. » Les cambrioleurs se sont enfuis, emportant une Rolex, des diamants et d’autres bijoux, ainsi qu’une somme de Rs 218 000. Le butin s’élève à Rs 2 millions. Les clés de la voiture ont été dérobées.

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/div> Après la pénible épreuve qu’il a traversée avec sa famille, l’avocat Hurhangee estime qu’il y a un véritable problème au niveau de la sécurité dans le pays. « Tous les jours, il y a des attaques en tous genres dans le pays. Il y a un réel problème de Law and Order. Nul n’est à l’abri d’un tel cauchemar », soutient-il. Son expérience en matière d’affaires criminelles l’a grandement aidé à faire face à cette situation. « Je sais comment ces gens-là fonctionnent. Il faut se mettre à leur niveau. Mon expérience m’a aidé à gérer la situation », explique Ashley Hurhangee.

« Rien n’a changé »

Malgré les pertes subies lors de ce cambriolage, l’avocat confie que, si jamais pareille situation se reproduisait, il saurait quoi faire. « Je les attends de pied ferme », lâche-t-il. Cette expérience n’a rien changé, dit-il, concernant ses futurs clients. « Je m’occupe d’affaires criminelles. Ce qui s’est passé dans la soirée de lundi n’a rien changé. Lorsque je défends un client, c’est de lui que je prends des instructions. Je vais continuer à donner le meilleur de moi-même dans mon travail », soutient Ashley Hurhangee. Dans le sillage de cette affaire, la police criminelle de Grand-Baie a procédé à l’arrestation de Siven Stephen Montalent, 27 ans, mardi. Il est suspecté d’être le cerveau derrière ce vol audacieux. Dans sa déposition, Me Hurhangee a expliqué que le jeune homme était employé comme agent de sécurité à son domicile depuis deux mois. Il avait été renvoyé, car des vols avaient été notés sur un site en construction appartenant à l’homme de loi. Le suspect a comparu devant le tribunal de Mapou sous une accusation provisoire de complot mardi. Cet habitant de Goodlands a été pris d’un malaise et a dû être admis à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Il a depuis pu quitter l’établissement hospitalier. Lors de son interrogatoire, le suspect, connu des services de police pour vols, agressions et vandalisme, a nié toute participation à ce cambriolage. « Je ne sais rien », a-t-il soutenu. Les autres malfrats sont toujours recherchés.

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