Trishtee Toory, 26 ans, est rentrée chez elle, à Montagne-Ory, il y a peu de temps. Cela après avoir passé cinq ans à se perfectionner dans la danse traditionnelle du kathak, enseignée par Mandavi Singh, la vice-chancelière du prestigieux institut Indira Kala Sangeet Vishwavidyalaya, à Chattisgarh Madhya Pradesh, en Inde.
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En attendant de faire un doctorat en kathak, Trishtee Toory souhaite enseigner cet art à Maurice. Elle compte ouvrir une école de danse pour parfaire son talent.
Si, en entrant sur scène, Trishtee Toory a tendance à être timide, lorsque le ton est donné, il n’y a que la musique et elle… La jeune femme pratique le kathak, une danse traditionnelle originaire du nord de l’Inde, depuis qu’elle a 7 ans. Initialement, c’était pour faire plaisir à sa mère Geeantee Toory, mais au fil des années, elle a développé une passion pour cette danse. Elle a alors décroché un diplôme et une maîtrise en kathak après ses études secondaires.
« Jadis, le kathak n’était interprété que dans les temples par des danseuses qui avaient dédié leur vie à leur art et aux dieux. Aujourd’hui, cette danse a aussi gagné la scène », explique la jeune danseuse, qui a obtenu une médaille d’or en kathak du Indira Kala Sangeet Vishwavidyalaya, lorsqu’elle a décroché son diplôme. Elle a aussi participé à plusieurs spectacles à Maurice et en Inde.
Pour pratiquer cette danse, elle explique qu’il faut faire preuve de beaucoup de patience et le don de soi. Il faut aussi, selon elle, beaucoup de persévérance pour maîtriser les techniques et les expressions, tout en suivant le rythme de la musique.
Mouvements et émotions
« Ce qui fait la beauté de cette danse sur scène, c’est la synchronisation des mouvements et la composition des émotions, notamment les expressions du visage et des yeux », dit-elle.
Cette danse traditionnelle est pour elle un moyen d’expression pour raconter une histoire ou exprimer une idée inspirée des épopées de la mythologie indienne, lorsqu’elle exécute ses chorégraphies sur scène.
« Il s’agit d’une des huit danses classiques indiennes, d’origine religieuse. En effet, cette danse accompagne les conteurs de textes sacrés. Le kathak est une danse qui demande au danseur une certaine vitesse d’exécution dans ses mouvements pour accompagner la musique », indique-t-elle. Et d’ajouter que ce qui fait la beauté de cette danse, ce sont aussi les habits traditionnels que portent les danseurs, ainsi que leur sublime maquillage.
« Le kathak est une poésie en mouvement qui élève l’âme de la personne qui le pratique », dit-elle. Si pour certains, la danse n’est qu’un moyen de s’amuser, pour elle, c’est tout son monde. Elle aime aussi le yoga et la lecture. Enrichie de toutes ces expériences d’ici et d’ailleurs, Trishtee Toory est une danseuse de kathak professionnelle et ambitionne à l’avenir d’ouvrir son école de danse pour faire montre de son talent.
Parcours
Après des études au Quartier-Militaire State Secondary School, Trishtee Toory a entamé son Higher School Certificate au Mahatma Gandhi Institute, à Moka. Elle choisit pour matières l’économie, la comptabilité et l’hindouisme, mais elle poursuit sa passion pour le kathak. Ensuite, elle travaille pendant un an et demi au Rabindranath Tagore Institute, à Ilot, en tant qu’enseignante de danse classique indienne.
Et en 2010, elle s’envole pour la Grande péninsule pour un B.A. en kathak et passe trois ans à Chattisgarh Madhya Pradesh au Indira Kala Sangeet Vishwavidyalaya. Des études que finance sa mère, qui travaille à son compte. Celle-ci avait aussi à payer les études en médecine de sa cadette. Cependant, elle est fière de la réussite de sa benjamine.
Trishtee Toory partage sa passion à titre bénévole avec des enfants autrement capables qui veulent danser le kathak.
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