Chandra Prakashsing Dip et quatre autres sont accusés de blanchiment d’argent et de fraude liés à la faillite de la Bramer Banking Corporation. Après treize ans de procédure, ils demandent l’arrêt du procès, arguant d’un préjudice subi en raison d’un délai excessif.
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Depuis treize ans, soit depuis 2011, Chandra Prakashsing Dip et quatre autres personnes sont engagés dans une procédure judiciaire pour blanchiment d’argent et fraude électronique.
Les prévenus dénoncent un délai excessif entre leur arrestation et l’ouverture du procès, une situation qu’ils estiment préjudiciable pour leurs droits. Invoquant ce motif, ils ont demandé l’arrêt de la procédure. Ils seront fixés sur leur demande d’arrêt de procès le 22 janvier 2024 devant la Financial Crimes Division (FCD).
La séance du mercredi 4 décembre 2024 a été marquée par le témoignage de Muhammad Irfaan Hausmuddy, intervenant dans le cadre des débats sur la motion de la défense.
L’habitant de Goodlands a décrit le préjudice qu’il a subi au cours des 13 dernières années, soulignant que sa vie conjugale, sociale et professionnelle en a été profondément affectée.
Par la suite, Mes Sailesh Seebaruth et Tawheen Choomka, avocats respectifs de Chandra Prakashsing Dip et de Muhammad Irfaan Hausmuddy, ont présenté leurs plaidoiries. Ils ont contesté la durée excessive de la procédure, affirmant que la poursuite n’a pas justifié ce délai. Invoquant le préjudice subi par leurs clients, ils ont plaidé en faveur de l’arrêt des poursuites, soutenant que leurs clients ne pourraient bénéficier d’un procès équitable dans ces conditions.
Complexité de l’affaire
Pour sa part, Me Princilla Vanishee Veerabudren, Senior Assistant Director of Public Prosecutions, s’est opposée à l’arrêt des poursuites. Elle a souligné la complexité et l’ampleur de cette affaire de fraude impliquant une somme considérable d’argent détournée d’une banque. L’avocate de la poursuite a ajouté que le délai a été clairement expliqué dans les affidavits déposés au cours des débats, affirmant que les prévenus bénéficieront d’un procès équitable. Elle a assuré que la poursuite aura l’opportunité de présenter l’ensemble des preuves et que la cour pourra ainsi constater la complexité de l’affaire.
Dans cette affaire, Chandra Prakashsing Dip, fils de l’ancien commissaire de police Anil Kumar Dip, fait face à 15 chefs d’accusation de blanchiment d’argent. Ses coaccusés, Darmendra Mulloo (156 chefs), Sheik Mohammed Khadafi Jany (2 chefs) et Muhammad Saif Ullah Maulaboksh (16 chefs), sont également poursuivis pour les mêmes faits. Muhammad Irfaan Hausmuddy est, quant à lui, inculpé de 35 chefs de fraude électronique et d’un chef de blanchiment d’argent. Ces délits auraient été commis au préjudice de la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL), entre janvier et août 2011.
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