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Travaux pratiques - Sciences : le manque d’équipements dans les établissements scolaires décrié

Travaux pratiques Les élèves travaillent avec les moyens du bord.

Comment susciter l’intérêt des élèves pour les sciences ? C’est la mission dont se sont investis plusieurs enseignants, qu’ils exercent dans le primaire ou le secondaire. Mais tout est-il mis en place pour que cela devienne réalité ?

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Des enseignants parlent d’un manque d’équipements pour la tenue de travaux pratiques. Mais la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, estime que les dispositions nécessaires sont prises. « Au primaire, par exemple, avec le nouveau programme, nous nous assurons que les élèves aient la possibilité de faire les choses autrement, comme le fait de sortir de la classe et d’examiner les plantes », affirme-t-elle.

Elle évoque aussi la démarche de son ministère qui, avec le Rajiv Gandhi Science Centre, a pris des dispositions ces deux dernières années pour embarquer les jeunes dans divers projets et expériences scientifiques. « Nous avons pris des mesures pour pousser les jeunes des écoles primaires et secondaires à s’intéresser à la science, comme si cela faisait partie de leur programme scolaire », avance la ministre.

Cela suffit-il vraiment ? Certains établissements scolaires ne sont pas dotés d’un laboratoire, selon les enseignants interrogés. Si d’autres écoles ou collèges sont pourvus d’une telle structure, c’est en revanche le manque d’équipements qui fait défaut. Comme l’explique Ally Yearoo, qui enseigne la physique au Mapou SSS : « Nous avons un laboratoire, mais il y a un manque d’équipements. Du coup, la plupart du temps les cours ne vont pas jusqu’au bout. »

Krishan Kurmoo, enseignant de Grade 6 à l’école de Petit-Raffray, déplore lui aussi le manque d’équipements dans le laboratoire que l’établissement, avec le soutien de la Parent Teachers’ Association, a pu construire. « Nous avons pu, avec l’aide de tout un chacun et de la PTA, construire un laboratoire. Mais nous n’avons pas suffisamment d’argent pour acheter les équipements nécessaires. C’est parfois compliqué de se fier uniquement aux livres », soutient-il avant d’ajouter : « Il y a des enfants qui ne retiennent pas sans avoir vu de leurs propres yeux. »

Loin de se laisser abattre, Krishan Kurmoo rivalise de créativité pour permettre aux jeunes de participer à des travaux pratiques. Cela lui coûte son temps libre et quelques sous de sa poche. « Les enfants veulent voir des choses concrètes. À défaut de ne pas avoir les équipements nécessaires, on fait avec les moyens du bord. Je remplace les équipements par ce que je trouve : gobelets en plastique, pipettes, bols, etc. L’idée est de trouver des méthodes créatives pour captiver les élèves. On les fait aussi sortir de la salle de classe », indique l’enseignant.

L’idéal, selon lui, serait qu’un programme axé sur des expériences concrètes soit intégré dans le programme scolaire. « Les enfants sont curieux. Comme le fait de mettre en terre une plante médicinale, la voir grandir et apprendre à quoi elle sert », conclut le jeune enseignant.

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Aurélie Larche

 

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