Entre machines et poussières, on s’y perd. Beau-Bassin est la zone du chantier du métro la plus contestée du tracé. Les déviations s’enchaînent et sont modifiées au fur et à mesure que les travaux avancent. En attendant la mise en opération du métro, prévue pour fin septembre, les automobilistes et résidents de la ville doivent prendre leur mal en patience.
Depuis le 9 août 2019 et pendant les quatre semaines suivantes, des travaux auront lieu sur l’avenue Lees jusqu’à sa jonction avec l’avenue Rémy Ollier et la rue Boundary. Selon Metro Express Ltd, le trafic sur Rémy Ollier sera dévié sur la rue Murray pour rejoindre la rue Boundary. Vers Port-Louis, le trafic sera dévié vers la route Port-Louis/St-Jean (A1) pour rejoindre la rue Boundary. Sans compter les déviations changeantes dans la région de Barkly.
De plus, depuis le 2 juillet, l’accès à la rue Malartic de la rue Vandermeersch est fermé. C’est le cas aussi dans le sens inverse. Les véhicules qui passent par la rue Vandermeersch vers la rue Malartic sont redirigés vers la rue Révérend Lebrun et vers la route Port Louis/St-Jean (A1) pour enfin rejoindre la rue Malartic. Les véhicules venant de la route Port-Louis/St-Jean (A1) en direction de la rue Vandermeersch sont aussi redirigés vers la rue Révérend Lebrun pour rejoindre la rue Malartic. Seuls les habitants de la rue Malartic qui viennent de la route Port-Louis/St Jean (A1) sont autorisés à utiliser cette route.
La police a placé des panneaux et aide à fluidifier la circulation aux heures de pointe. De plus, le site de Métro Express Ltd affiche les plans de déviation au fur et à mesure que le chantier avance.
Témoignages : Automobilistes et habitants sont à bout
Edley Jaymangal : « Je suis en retard au travail tous les jours »
Directeur d’une association, Edley Jaymangal explique qu’il a « honte » en regardant son cahier de présence, car chaque jour il arrive avec quelques minutes de retard. « Tous les employeurs ne comprennent cependant pas le besoin d’être flexibles. De mon côté, je commence le travail à 9 heures et auparavant tous les jours j’étais au bureau dès 8h30. Depuis 3 à 4 mois, je ne fais qu’attendre dans des bouchons pendant de longues minutes. Je préfère donc sortir un peu plus tard afin de ne pas perdre du temps en route. Je commence donc à travailler de chez moi et par la suite j’arrive après 9 heures ».
Il déplore qu’il n’y a pas de plan qui ait été communiqué aux automobilistes afin de savoir quelles sont les routes qui sont impraticables. « Un jour on passe dans la rue X sans problème, le lendemain c’est bloqué. Une situation insupportable ! De plus, il y a des marques routières qui ont disparu et n’ont jamais été repeintes, c’est vraiment très dangereux »
Mada Vuddamalay : « On casse des routes sans les réparer »
« Qui va prendre en charge les frais de maintien de nos voitures ? » se demande cette automobiliste. « Nous ne sommes pas contre le développement, cependant il faut bien faire les choses. On veut fouiller pour remplacer de vieux tuyaux afin que tout le monde peut bénéficier de l’eau potable, c’est une très bonne chose, cependant il faut aussi que les routes soient convenables par la suite. Regardez la rue Gordon à Rose-Hill. C’était fermé durant un mois pour des travaux par la CWA. Les travaux sont complétés mais les rues sont dans un sale état. Tous se renvoient maintenant la balle »
Jean François Moutou : « Personne pour répondre à nos doléances »
« Ce qui m’énerve c’est qu’on ne sait jamais quand, qui et pendant combien de temps dureront les travaux. Je vais travailler un matin en retournant je me rends compte que ma route est fermée et que des travaux sont effectués devant ma porte. Impossible de rentrer donc avec mon véhicule. Je demande aux personnes qui sont en train de travailler combien de temps vont-ils prendre pour cette fouille ils me répondent une semaine. Je trouve dommage que personne ne soit venu au moins avertir les habitants de ces travaux pour que nous puissions prendre des précautions. Et une semaine ne dure jamais 7 jours, car après 3 semaines ils sont toujours là. De plus, lorsque j’appelle les autorités pour demander des explications, il n’y jamais personne qui puisse répondre à nos doléances ».
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