Mohammud Mizanur Rahman a comparu, ce mardi 14 mars, en cour d’assises. Accusé du meurtre de son ami Asraful Alam, le ressortissant bangladais, âgé d’une vingtaine d’années, a plaidé coupable. Le juge Benjamin Marie Joseph a mis le jugement en délibéré.
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L’accusé a plaidé coupable d’avoir infligé un coup de couteau à Asraful Alam le 8 octobre 2014 à Belle-Rive. Trois témoins ont été entendus devant le juge Benjamin Marie Joseph le mardi 14 mars.
Le médecin de la police, le Dr Maxwell Monvoisin, a déclaré à la cour que la victime s’est vidée de son sang après avoir reçu un coup de couteau à la poitrine. C’est ce qui a provoqué sa mort. Asraful Alam avait une perforation de 35 millimètres à la poitrine. Le médecin a conclu que le décès de la victime est dû à un « stab wound to the chest ».
Quatre dépositions de l’accusé recueillies par les enquêteurs dans le cadre de cette affaire ont été lues et déposées en cour. Elles mentionnent une dispute entre les deux hommes qui serait à l’origine du meurtre. Mohammud Mizanur Rahman a expliqué qu’il n’appréciait pas que son ami ne fasse pas ses prières et était plus intéressé à jouer. Il a affirmé l’avoir appelé à maintes reprises, mais la victime a fait fi de ses conseils, ce qui l’a mis en colère.
Il aurait appelé Asraful Alam sur un terrain où ils avaient l’habitude de se rencontrer en dehors de leur usine. L’accusé a ajouté qu’il est parti en premier et que son ami l’a suivi quelques minutes après. Ils se sont à nouveau disputés et il lui a infligé un coup de couteau à la poitrine. Le Bangladais a ensuite tenté de dissimuler le corps.
Mohammud Mizanur Rahman a catégoriquement nié entretenir une relation avec son ami. Il a déclaré qu’il le considérait comme un frère et avait toujours veillé sur lui depuis son arrivée à Maurice. « Je n’avais nullement l’intention de le tuer, je présente mes excuses », a déclaré Mohammud Mizanur Rahman en cour. Il a souligné avoir rencontré la victime huit mois avant le drame et avoir économisé des sous pour qu’Asraful Alam puisse envoyer de l’argent à sa famille au Bangladesh.
Lors de sa plaidoirie, Me Raj Pentiah, avocat du Bangladais, a réclamé la clémence de la cour pour son client. La poursuite était assurée par Me Pravin Harrah.
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