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Travail et études incompatibles : pour décrocher son diplôme elle doit être présente en classe

La règle de présence obligatoire en classe pour être autorisé à passer les examens finaux ne s’applique pas qu’aux collégiens du SC et HSC. Une étudiante du Fashion and Design Institute l’aura appris à ses dépens : elle ne peut être dispensée de présence en classe sous prétexte qu’elle travaille.

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Kumeshni est étudiante au Fashion and Design Institute (FDI). Elle a complété son BA (Hons) en Interior Design. Elle affirme qu’elle n’a pu obtenir son diplôme à cause d’un resit pour le module Residential & Commercial 1. Elle se plaint que le lecturer en charge du module refuse de lui remettre le project brief pour le resit parce qu’elle n’est pas présente en classe les samedis de 9 heures à midi.

La jeune femme explique qu’elle ne peut être présente car elle travaille pour une firme privée, les samedis inclus, de 9 heures à 13 h 30. « Je ne peux pas démissionner de mon travail car ma famille dépend de moi. Mon père a déjà pris sa retraite et je dois compter sur ce boulot pour financer moi-même mes études », confie-t-elle à la rédaction d’Xplik ou K.

Attitude compréhensive

Manoj Bumma, Acting Head of Learning and Training du FDI, campe sur ses positions : « Pour qu’une étudiante puisse soumettre son projet, il faut qu’il y ait un suivi (continuous follow-up) de la part du chargé de cours. Pour cela, l’étudiante doit être présente en classe les jours de cours. »

Kumeshni argue qu’elle a déjà travaillé sur ce module avec la précédente lecturer et qu’elle a « toutes les notes nécessaires pour compléter sa soumission pour le resit ». Elle insiste donc qu’il n’est pas nécessaire qu’elle soit présente en classe « pour refaire la même chose ». Elle soutient que le but du resit pour un module, « c’est la soumission d’un projet, en accord avec le module en question… »

Ce à quoi Manoj Bumma répond : « Étant donné que la jeune femme travaille, nous lui avons donné deux possibilités : soit qu’elle vienne en classe les lundis de 15 heures à 18 heures, soit les samedis de 9 heures à midi. Il faut absolument qu’il y ait un suivi pédagogique. Si vous avez un module à repasser, l’enseignant doit pouvoir exercer un suivi pour donner à l’étudiant un feedback sur son travail. Ni le FDI ni le lecturer n’ont jamais refusé une quelconque facilité à cette jeune femme. »

Pour le responsable, il est toujours possible de trouver une solution : « Nous ne sommes pas là pour pénaliser un étudiant. Nous ne demandons pas à Kumeshni de venir ici durant trois heures, mais seulement pour une quinzaine de minutes, le temps qu’elle puisse avoir un feedback sur ce qu’elle fait. Je pense que c’est un effort qu’elle doit consentir à faire. »

Risques de plagiat

Il précise : « Dans le passé, il y a eu des cas où des étudiantes, n’ayant pas bénéficié de ce suivi, ont copié sur d’autres étudiants avant de remettre leur projet. Qui assumera cette responsabilité en cas de plagiat de ce type ? En tout cas, ce ne sera ni l’institut ni le lecturer. » La solution : Kumeshni doit à tout prix tenter de convaincre son employeur de la libérer soit les lundis soit les samedis. « Impossible, réplique la jeune femme. L’entreprise qui m’emploie est actuellement à court de personnel. Il m’est très délicat d’insister auprès de mon patron. Quand il dit non, c’est non. » Entre le travail et les études, il lui faudra donc choisir.

 

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