L’entrée en opération du Metro Express risque-t-elle de subir quelques chamboulements ? Si les autorités restent convaincues que les travaux seront achevés à temps, la déclaration du chef du gouvernement, le samedi 6 avril 2019 à Barlow, est venue jeter le doute. Intervenant aux célébrations de la fête Ougadi, il a déclaré que les travaux seront complétés en septembre mais il a aussi dit espérer que le métro entrera en opération rapidement. Des doutes également émis vendredi par le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, qui a laissé entendre que cela relèverait d’un miracle si les travaux se terminaient avant la fin de l’année.
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Une source autorisée de Metro Express Co. Ltd explique qu’il devrait y avoir au moins quatre trains pour desservir la première phase reliant Port-Louis à Rose-Hill, même si idéalement les autorités auraient souhaité obtenir six trains pour la mise en opération du projet. Avec au moins quatre trains en opération, le temps d’attente devrait être de six à huit minutes, au lieu des trois minutes promises par le gouvernement.
Les autres responsables du dossier que nous avons également interrogés, que ce soit à l’Hôtel du gouvernement ou au ministère des Infrastructures publiques, font preuve de prudence concernant l’entrée en opération du projet. « Les 18 trains attendus d’Espagne de la société Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles pourraient ne pas arriver à temps en septembre », avance une source. En ce qui concerne le temps d’attente pour les passagers, cette même source affirme qu’il pourrait y avoir des décalages. « Entre cinq et dix minutes », avance le préposé du ministère des Infrastructures publiques.
Ampleur des travaux
Il reconnaît que vu l’ampleur des travaux, on a l’impression qu’ils ne seront pas complétés à temps. « Mais nous savons que Larsen and Toubro met les bouchées doubles pour que tout soit achevé à temps. De toutes façons, tout retard sur le chantier relève de la responsabilité de la compagnie », ajoute cette même source.
Au niveau du bâtiment du Trésor, la prudence est aussi de mise, suivant la déclaration du chef du gouvernement. « Comme le Premier ministre l’a affirmé, notre souhait est que le projet soit opérationnel dès septembre, mais il faut aussi tenir compte de certains facteurs qui sont hors de notre contrôle », affirme un collaborateur du Premier ministre. Il fait notamment référence au climat qui peut chambouler le calendrier des travaux.
Xavier-Luc Duval demeure quant à lui catégorique. Joint au téléphone dimanche, il est d’avis que le projet sera retardé d’au moins un mois. « Le recrutement de travailleurs additionnels l’illustre bien », dit-il. Il tient à mettre en garde Larsen and Tourbo ainsi que les autorités mauriciennes contre l’empressement. « Il ne faut pas que le travail soit bâclé, car cela nuira à la sécurité et à l’esthétisme du projet », estime-t-il.
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