De moins en moins de passagers, un transport public gratuit et surtout des vans ‘marron ‘ qui ne cessent d’envahir le marché : autant de raisons qui expliquent la baisse dans les recettes des propriétaires de ‘contract vans’.
Jusqu’à 50 % de baisse dans le nombre des passagers pour de nombreux propriétaires de ‘contract vans’. C’est le constat de Nazir Junggee, propriétaire d’Adventure Plus Ltd et membre de l’association des vans scolaires. Selon lui, il faut compter environ 3 000 vans qui ont des permis ‘contract’, parmi lesquels on dénombre 800 vans scolaires. « Toutefois, nous constatons que la présence des vans ‘marron’ augmente d’année en année.
De ce fait, nous perdons notre clientèle », affirme-t-il. Il estime que c’est un gros manque à gagner pour les propriétaires qui dépendent uniquement de cette activité pour joindre les deux bouts. Un avis que partage Shameem Sahadut, un autre propriétaire de ‘contract’ van. « Les opérateurs illégaux ont déjà un emploi décent alors que nous dépendons uniquement sur ce revenu », dit-il.
Des prix inférieurs pratiqués
Quant aux conducteurs des vans scolaires, ils avancent que la baisse dans le nombre d’étudiants occasionnait déjà une baisse dans les recettes. Nazir Jungee avance que par rapport à 15 ans de cela, le nombre d’étudiants a baissé de 30 %. « Maintenant, avec les opérateurs illégaux, la situation est devenue pire. Beaucoup ne respectent pas les critères d’un van scolaire. Il faut que les parents soient, eux aussi, responsables », dit-il. Shameem Sahadut explique que de nombreux opérateurs illégaux ne souscrivent pas à une assurance tous risques, comme l’exige la National Transport Authority. Il est d’avis que plus d’une centaine de vans ‘marron’ véhiculent des étudiants. Par ailleurs, nos interlocuteurs soulignent que les vans ‘marron’ pratiquent des prix inférieurs pour attirer la clientèle. « Par exemple, pour une distance de 2,5 à 3 km, un van scolaire agréé facture en moyenne à Rs 600 », dit Nazir Junggee. Shameem Sahadut, lui, indique que le tarif varie entre Rs 500 à Rs 1 200, dépendant de la distance entre l’école et le domicile de l’enfant. Au vu de cette situation, nos interlocuteurs disent qu’il est nécessaire de se réorienter. « La situation ne va pas s’améliorer. Ainsi, j’offre mes services à des compagnies privées, tels que les hôtels et les centres d’appel. D’habitude, les employés dans ces secteurs terminent le soir, d’où la nécessité pour les entreprises de recourir à des ‘contrat vans’ », affirme Nazir Jungee. Toutefois, les nouveaux règlements imposés par le ministère du Transport, notamment celui de doter les vans d’une vignette d’identification, dérangent les propriétaires. Arshad Aumeer, le propriétaire d’un van scolaire, estime qu’il faut revoir cette loi. « Après les heures d’école, on effectuait d’autres courses. Avec cette nouvelle vignette, on ne pourra pas faire ces voyages », déplore-t-il.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !