Une nouvelle loi en vigueur depuis le 1er mars 2016 fait polémique. La police dresse des contraventions aux conducteurs, mais ces derniers protestent, affirmant n’avoir jamais été informés que la loi avait été amendée et qu’ils sont en infraction. La NTA compte donner des explications.
« La loi a certes été modifiée. Nous n’avons rien contre, mais le public doit être informé pour qu’il sache s’adapter aux nouveaux règlements », explique Dhivyas Mohall, un conducteur de van.
« C’est la confusion totale. La police arrête des automobilistes et leur reproche de ne pas avoir les vignettes voulues sur leurs véhicules. Ils disent que le nouveau règlement a été publié dans La Gazette du gouvernement et qu’il doit être appliqué… », indique notre interlocuteur. Il poursuit : « Quand j’ai sollicité des précisions auprès de la National Transport Authority (NTA), on m’a confirmé que la réglementation a été modifiée, mais que la police ne pouvait prendre des contraventions, vu que le public n’a pas été informé de ce changement. Je me suis de nouveau tourné vers la police : on m’a répété que la loi avait été modifiée, donc qu’elle agissait en se basant sur la loi. Ainsi, tout conducteur qui ne possède pas la vignette exigée sur son véhicule risque une contravention. »
La vignette de la discorde
Selon la nouvelle réglementation, une vignette bleue doit être collée sur les contract cars et une vignette de couleur orange sur les private cars. « Ces vignettes ne sont pas de modèle standard : certaines ont une bordure noire, d’autres non. Il n’y a aucune uniformité. Il serait essentiel que la NTA nous présente le modèle standard, avec la mention du ministère des Infrastructures publiques », souligne Dhivyas. « Jusqu’à présent, les contract cars portaient à l’avant une plaque d’immatriculation jaune. Ce qui indiquait automatiquement si ce véhicule est enregistré contract ou private. Maintenant, on nous demande d’avoir la plaque d’immatriculation jaune et de coller cette large vignette. Quelle en est la nécessité ? » se demande ce conducteur. « Pire : on exige de nous de coller la vignette sur le front bonnet. Où vais-je donc mettre le logo de la firme pour laquelle je roule ? Cela devient compliqué pour nous de récupérer le personnel qui attend sur le bord de la route. À l’employé lui-même, on signale que le transport qui viendra le récupérer affichera tel ou tel logo de couleur. Comment faire pour repérer le véhicule de transport si la vignette recouvre le logo de la compagnie ? L’employé pourra prétendre que le van est passé devant lui mais ne s’est pas arrêté, alors que ce n’est pas de ma faute. Je risque de graves reproches si je laisse un membre du personnel sur la route », précise Dhivyas. De plus, Dhivyas Mohall possède deux permis. « De nos jours, on ne délivre plus deux permis, mais un seul : soit School Bus, soit Tourist Car. Moi, j’ai un permis qui date de 33 ans, celui de Industrial Workers, plus un autre permis de Tourist Car. Comment ferais-je pour afficher les deux vignettes sur mon van ? Quand j’ai posé la question aux autorités, on m’a dit qu’on ne pouvait me répondre tout de suite, qu’elles devaient examiner la question », peste-t-il. « Quand j’ai insisté, la police m’a déclaré que je devais coller une seule vignette. Quand je leur ai expliqué la nature de mon travail, en précisant que je transportais aussi des touristes, le policier m’a dit que je devais choisir », ajoute-t-il. « Comment est-ce possible : revient-il aux autorités policières de décider quelle doit être notre activité professionnelle ? Où va-t-on ? » Sollicité mardi par la rédaction de Xplik Ou K, Rajen Gungabissoon de la NTA concède que la situation est délicate. Il a déclaré que la NTA émettra incessamment un communiqué pour dissiper toute confusion.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !