Plusieurs plaintes et autres reproches ont été formulés, par le public voyageur, contre des opérateurs du transport en commun. Ils sont ainsi dans le collimateur de la National Land Transport Authority (NLTA) et pourraient risquer gros, une fois un tribunal indépendant créé.
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Les chauffeurs, receveurs et propriétaires d’autobus, mais aussi les taxis et autres ‘contract buses’ sont prévenus. Le ministère du Transport et la National Land Transport Authority (NLTA) s’attèlent à la création d’un tribunal qui aura pour but de se prononcer sur les cas rapportés par les membres du public à l’encontre de ces opérateurs susmentionnés.
Selon diverses sources interrogées au niveau de ce ministère, l’on apprend que des opérateurs dans diverses régions sont dans le viseur des autorités. Il y a, en premier lieu, la mauvaise qualité de service dispensé dans les régions rurales, plus précisément dans l’Ouest et dans le Sud. « Dans bien des cas, les membres du public reprochent aux opérateurs de ces régions de ne pas respecter les horaires établis avec le ministère et la NLTA. Ce qui fait que les gens doivent bien souvent attendre au moins une heure pour avoir l’autobus », souligne-t-on au niveau du ministère.
L’on apprend qu’avec la création d’un tribunal, la NLTA sera ainsi en mesure d’y référer des cas pour une décision. Cette nouvelle instance sera présidée par un avocat comptant au moins cinq années d’expérience. « Les opérateurs seront confrontés à leurs dénonciateurs. Ceux qui sont accusés pourront également être représentés par un avocat », explique cette même source.
Si les sanctions contre les opérateurs du transport en commun existent déjà, la création de ce tribunal viendra toutefois avec des peines plus sévères. Les sanctions qui sont appliquées par la NLTA en cas de délits avérés sont notamment la suspension, pendant un certain nombre de jours, du fonds perçu sous le ‘Free Travel Scheme’ ou la suspension de la licence du chauffeur, de l’opérateur et du receveur pendant quelques jours. « Mais avec la création de ce tribunal, la révocation des licences deviendra une réalité », apprenons-nous de sources proches du dossier.
Les autorités sont aussi en train de cibler les ‘contract buses’ qui sont autorisés à véhiculer une catégorie de passagers spécifique, dont les employés d’une compagnie. « Dans plusieurs cas, on peut voir ces bus récupérer des membres du public à l’arrêt d’autobus », fait-on remarquer.
Finalement, les chauffeurs de taxi, opérant à travers les applications mobiles, sont dans la ligne de mire de la NLTA. « Les opérateurs de taxi traditionnels ne peuvent s’inscrire sur un tel service, mais on remarque que cette tendance est à la hausse. Il y a eu trop de laxisme en ce sens », ajoute un haut cadre du ministère du Transport.
Rs 197 M pour 40 000 fonctionnaires
Ils sont pas moins de 40 000 fonctionnaires à prendre l’autobus pour se rendre au travail les cinq jours de la semaine. Avec l’augmentation du prix du ticket d’autobus, le gouvernement devra débourser Rs 197 millions par année pour ces frais.
D’autre part, avec la demande des différents syndicats pour une hausse salariale des employés du secteur du transport public, les négociations s’ouvriront la semaine prochaine avec le gouvernement. Il faut souligner que le gouvernement dépense Rs 1,3 milliard pour le transport gratuit aux étudiants et les personnes du 3e âge chaque année.
Requête du Mauritius Labour Congress : rembourser aux salariés le coût du trajet en métro
Le président du Mauritius Labour Congress, Haniff Peerun, plaide auprès du gouvernement pour que les salariés qui prennent le métro pour aller travailler bénéficient d’un remboursement de leurs frais de transport.
Il s’insurge contre le fait que les employés, que ce soit dans la Fonction publique ou dans le secteur privé, ne sont pas remboursés pour le coût plus élevé du ticket alors qu’ils se déplacent en métro pour ne pas arriver en retard au travail. Haniff Peerun estime qu’avec le projet du gouvernement d’étendre le réseau à travers le pays, les salariés privilégieront le métro aux autobus pour éviter les embouteillages sur les routes.
Le syndicaliste dénonce aussi le fait qu’après les hausses successives du prix de l’essence, les « travelling allowances » n’ont pas encore été ajustées. Il explique que des fonctionnaires utilisent leur propre voiture ou motocyclettes dans le cadre de leur travail. « Comme leurs allocations n’ont pas été revues à la hausse, ils doivent tirer de leur poche pour payer le coût additionnel », affirme-t-il.
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