Le Premier ministre procède à la pose de la première pierre du Metro Express aujourd’hui à Port-Louis. Certains détails, comme le temps du trajet de Curepipe à la capitale, ont déjà été définis par ceux qui travaillent sur le projet.
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La cérémonie de pose de la première pierre du Metro Express par le Premier ministre aujourd'hui devrait être du grand spectacle. Hier, les proches collaborateurs de Pravind Jugnauth finalisaient les moindres détails d'une présentation multimédia qui aura lieu ce soir. Mais, en dehors de son aspect symbolique, que sait-on au juste de ce que sera ce Metro Express ? Le design final dépendra des négociations entre les deux constructeurs potentiels et le consultant. Ceux qui travaillent sur le dossier sont catégoriques par rapport à certains aspects. C'est le cas pour la durée du trajet qui devrait tourner autour de 40 minutes, de Curepipe à Port-Louis.
Le fait que la vitesse du Metro Express serait de 19km/h, comme avancé par l'Association pour la protection des consommateurs (ACIM), est rejeté par de multiples sources à l'Hôtel du gouvernement. « Si c'est la cas, autant demander aux gens de faire le trajet à vélo », ironise l’une de nos sources. « En fait, le Metro Express devrait être au moins deux à trois fois plus rapide que cela. Le trajet de Curepipe à Port-Louis devrait durer environ 40 minutes ». Une deuxième source confirme que la vitesse de croisière du Metro Express sera « nettement plus » élevée que 19 km/h.
Notre première source donne d’autres détails qui aident à dresser un « portrait robot » du Metro Express et à déterminer comment il changera les habitudes des Mauriciens au niveau du transport public. « Le système du light railway, tel qu’il est conçu pour Maurice, constituera une rupture avec l'habitude de payer pour un trajet, une fois à bord du bus », explique cette source à l'Hôtel du gouvernement. « Il faudra détenir une carte disposant d’un crédit, probablement obtenue auprès d'Automatic Ticket Machines ». Donc, pas de receveurs à bord, tout au plus certains employés présents dans les wagons pour assurer la sécurité, surtout aux heures tardives.
Les horaires d'opération du transport public devraient aussi être affectés par le Metro Express. « Pour commencer, les horaires d'opérations seront need driven », poursuit notre source. « Tout dépendra de la demande, mais si on se base sur ce qui se fait ailleurs, le metro roulera jusqu'à très tard. Si, avec le développement du pays, les gens veulent voyager jusqu'à tard pour faire du shopping, par exemple, il faudra leur en donner la possibilité ».
En ce qu’il s’agit du tracé, si l’on en connait les grandes lignes, nos sources expliquent que des changements peuvent encore intervenir. « Nous sommes à l'étape du Tender et avant de commencer, le constructeur peut faire un review de l'alignement », déclare l’une de nos sources. « Dans aucun pays au monde le tracé initial ne demeure intact.» Les deux constructeurs potentiels, Afcons et Larsen and Toubro, sont encore en discussion avec les consultants de Singapour. Toutefois, l'acquisition des terres dans la région de Port-Louis a déjà été faite en vue de démarrer les travaux préliminaires.
Dans son édition du 3 mars, le Défi Quotidien avait déjà révélé que le gouvernement entendait mettre sur les rails 30 wagons qui devraient quitter les gares de Curepipe et Port Louis à trois minutes d'intervalle. Le gouvernement a déjà fait l'acquisition d'un terrain de dix arpents dans la région de Richelieu pour servir de dépôt et de centre de contrôle.
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