Transport en commun : la CNT minimise l’impact du Metro Express

L’impact du métro léger sur la Corporation nationale de transport sera très minime, selon la direction. Elle précise qu’il n’y aura pas de licenciement.

Si la NTC Workers’ Power Union s’élève contre le projet du Metro Express, la Corporation nationale de transport (CNT) n’y est pas opposée. « Nous accueillons favorablement l’arrivée du Metro Express. Cela constitue une avancée majeure au niveau du transport public. D’ailleurs, nous avons reçu la garantie du gouvernement que nous ferons partie du New National Transport Network », fait part le bureau des communications et des relations publiques de la CNT, basée à Bonne-Terre, Vacoas.

« L’impact du Metro Express sur la CNT sera très minime. Il ne concerne que la ligne numéro 3 (de Vacoas à Port-Louis). Nous continuerons à offrir un service parallèle au métro », poursuit le bureau de communication. Et d’ajouter que, comme l’a expliqué le ministre des Infrastructures publiques et du transport, Nando Bodha, « le service d’autobus sera complémentaire au Metro Express. Les autobus seront donc appelés à alimenter le Metro Express ».

Réorganisation des lignes

Consciente des changements à venir dans le transport public, la CNT s’est attelée à la réorganisation des lignes desservies. Un comité de haut niveau a été institué à cet égard au ministère des Infrastructures publiques et du Transport. La CNT participe pleinement à ce comité.

« Afin de mieux nous adapter aux changements à venir, nous sommes en train d’élaborer la mise en place d’un feeder service. Ce qui impliquera l’achat d’autobus appropriés pour ce type de service, à savoir des autobus ayant un nombre moins élevé de sièges et qui peuvent desservir certaines régions où les routes sont étroites », a indiqué le bureau des communications de la CNT. Celle-ci souligne qu’elle ira chercher les passagers dans les catchment areas pour les acheminer vers les stations de métro. Et d’ajouter : « Il est fort probable que nous augmentions la fréquence de nos services afin de mieux nous aligner sur les horaires du Metro Express. »

La CNT est d’avis que le Metro Express lui ouvrira de nouvelles opportunités. Et qu’il est fort probable que de nouvelles routes soient créées. En attendant, la modernisation de sa flotte se poursuit. Après l’achat de 100 autobus semi-low floor l’année dernière, elle fera bientôt l’acquisition de nouveaux autobus hybrides. « Il n’y aura pas de licenciement. Au contraire, nous avons recruté 76 receveurs et 69 chauffeurs en 2017. De plus, nous nous sommes embarqués dans un vaste programme de formation », ajoute la CNT.

Syndicalistes : grève de la faim reportée

Les syndicalistes du transport public n’entameront pas leur grève de la faim cette semaine. Ils ont décidé de surseoir à une telle décision lors d’une réunion de l’exécutif du syndicat, le lundi 7 août. Ce signe d’apaisement s’est manifesté du fait qu’on a trouvé plus judicieux d’attendre les retombées de la rencontre qui doit avoir lieu avec le ministre des Infrastructures publiques.

Vendredi, Nando Bodha s’était engagé à rencontrer les travailleurs du transport dans trois semaines. Dans un premier temps, cette promesse du ministre Boodha n’avait pas suscité trop d’enthousiasme de la part des travaileurs et avait été repoussée. Ainsi, jusqu’à vendredi matin, la grève de la faim était toujours d’actualité.

Ce sont finalement les membres de l’exécutif qui ont insisté pour qu’il en soit autrement. Ils ont toutefois prévenu que la grève de protestation contre le Metro Express deviendrait réalité si les assurances réclamées n’étaient pas obtenues.

Ce revirement intervient à un moment où les travailleurs, principalement des employés de United Bus Service (UBS), restent mobilisés. Les autorisations ont déjà été obtenues de la mairie de Port-Louis pour que la grève puisse avoir lieu au Jardin de la Compagnie à Port- Louis. La police a été avertie du mouvement de grève et le Central Electricity Board a été sollicité, lui, pour les besoins d’éclairage.

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