Transport aérien : Emirates prête à ajouter un A380 sur Maurice si besoin est

Maurice est une destination très importante pour Emirates, selon son président Tim Clark. Ce dernier est d’avis que la décision d’une politique de ciel ouvert revient au gouvernement mauricien. 

Avec 638 332 touristes accueillis à Maurice entre janvier et septembre 2022, le secteur est en quête de relance. De nombreux opérateurs à Maurice pensent que cela passera par une augmentation du nombre de sièges. Tim Clark, président d’Emirates Airline affirme que si sa compagnie a besoin d’un autre 380 à Maurice, « nous le mettrons ». Celui-ci participait à une table ronde avec quelques membres de la presse à l’aéroport de Plaisance le 19 octobre. « Vous avez un certain nombre de chambres d’hôtel à Maurice. C’est une question de relation symbiotique dans le segment de l’hospitalité entre la compagnie qui dessert la destination et le nombre de lits d’hôtel. L’équilibre est important », a-t-il déclaré.   

Présent depuis 2002 à Maurice, Emirates  célèbre cette année ses 20 ans d’opération dans l’île. Avec plus de 6,5 millions de passagers entre Maurice et Dubaï depuis le début de ses opérations, le nombre total de kilomètres parcourus par ses avions de et en provenance de Maurice se chiffre à 93,5 millions. Trois vols quotidiens sont exploités par Emirates vers Maurice, à savoir deux vols A380 quotidiens et un troisième assuré par un Boeing 777 depuis le 1er octobre 2022 et ce, jusqu’au 31 janvier 2023.  

Par ailleurs, certains opérateurs locaux se disent favorables à une politique de ciel ouvert. Ce faisant, Emirates pourrait être confrontée à davantage de compétition si la présence d’une nouvelle compagnie aérienne se concrétise sur la destination mauricienne. À ce propos, Tim Clark explique que ce n’est pas à Emirates de décider qui dessert la destination mauricienne ou pas, mais bien le gouvernement. « La capacité existante est en équilibre avec les besoins du pays. Si vous invitez plusieurs pays à faire entrer leurs compagnies aériennes, à inonder le marché et à vider les prix, certaines risquent de s’en aller si la compétition n’est pas équitable en termes de prix du billet. En fin de compte, le gouvernement doit voir ce que font les lignes avec lesquelles Maurice est en partenariat et quel effet cela pourrait-il avoir de laisser tout le monde venir avec un ciel ouvert. Nous sommes assez sereins et sommes habitués aux politiques de ciel ouvert. Il y a un équilibre délicat dans cette partie du monde », fait-il comprendre. 

Le président d’Emirates a rappelé que Maurice est une destination importante pour sa compagnie et qu’il travaille avec le ministère du Tourisme du pays pour essayer d’activer les marchés.