Le Board of Investment (BoI) recommande une série de mesures pour que la zone franche aéroportuaire et portuaire annoncée dans le Budget 2016/2017 soit un succès. Outre les incitations fiscales, il recommande plus de souplesse dans le recrutement des expatriés.
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Les activités de haute technologie et à forte valeur ajoutée dans une zone franche aéroportuaire et portuaire nécessitent une main-d’œuvre qualifiée qui fait malheureusement défaut à Maurice. Afin que la transformation du port franc en zone franche soit un succès, les opérateurs doivent bénéficier d’une plus grande flexibilité pour le recrutement de travailleurs étrangers. C’est, en tout cas, l’une des recommandations du Board of Investment (BoI) pour ce projet annoncé dans le Budget 2016-2017. Le but étant de booster la croissance et rendre le pays plus compétitif.
Dans un Concept Paper publié le mercredi 21 décembre, le BoI énumère les mesures qui doivent être prises par l’hôtel du gouvernement afin de métamorphoser le port franc en zone franche. Il recommande ainsi d’élargir la base industrielle du secteur manufacturier, ainsi que l’adoption d’une série d’exemption fiscales afin d’attirer des investisseurs opérant dans des zones économiques spéciales au Moyen-Orient, notamment aux Émirats arabes unis et à Oman.
Marchés africains
Ces entreprises impliquées dans des activités manufacturières à forte valeur ajoutée, telles que le packaging, la transformation des aliments et l’électronique, seraient prêtes à délocaliser leurs activités dans l’île. En effet, elles font actuellement face à une augmentation des coûts opérationnels. L’accès aux marchés africains est une source de motivation non négligeable. Accorder une exemption de 100 % en termes de Corporate Tax sur dix ans et de 50 % pour la décennie suivante, serait une des mesures phares pour les inciter à sauter le pas.
« The development of the Free zone model is viewed by Government as one of the key strategies to foster economic growth and improve the country’s competitiveness as a reliable and attractive investment destination. Emphasis is being laid upon moving up the value chain and produce value added products with a view to gradually transition from a transhipment to a value-added port and airport », indique le document.
Le port franc s’étend sur une superficie de 45 hectares avec des unités de traitements, des chambres froides et des espaces bureaux. Mais la majorité des 230 entreprises qui y opèrent mènent des activités d’entreposage et de stockage. Seules 15 % d’entre elles participent à des activités à valeur ajoutée. Afin d’inverser la tendance, les limitations imposées aux opérateurs doivent être revues, selon le BoI. La connectivité directe vers les ports africains comme Dar es Salaam et Mombasa devrait également être envisagée pour promouvoir le commerce régional.
Les frais encourus au port franc devraient ainsi être revus à la baisse, tout comme le tarif d’électricité. Afin que les activités de cette zone franche soient dynamiques, le développement d’un Cargo Hub est primordial pour attirer les entreprises engagées dans le traitement de produits de luxe, à faible volume, mais de grande valeur. Des terres devraient aussi être accordées pour lancer des chantiers navals et des facilités de carénage qui pourraient attirer les grandes compagnies maritimes à Port-Louis.
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