Transfert vers La Réunion mardi : polémique autour de la place en «classe affaires» de Franklin

Le transfert de Jean Hubert Célérine, alias Franklin, mardi, sur un vol d’Air Mauritius en classe affaires vers La Réunion, dans le cadre de son extradition, fait polémique.

Outre de nombreux commentaires du public sur les réseaux sociaux, d’anciens employés de la compagnie dénoncent également ce transfert. Une lettre demandant une enquête a ainsi été envoyée au Commissaire de police, Anil Kumar Dip, ainsi qu’à Charles Cartier, Chief Executive Officer d’Air Mauritius, le mercredi 3 avril.

Les auteurs de cette correspondance soutiennent que ce transfert du trafiquant de drogue condamné à La Réunion « n’a pas été effectué conformément aux procédures approuvées établies selon les dispositions du Manuel des Opérations au Sol (MOS) ». 

Selon ces dénonciateurs, Air Mauritius « doit se conformer à ces dispositions à moins qu’une dérogation documentée n’ait été approuvée par les autorités compétentes, mais cela aurait cependant été une situation sans précédent ». 

Franklin était assis en classe affaires au siège numéro 5F. Or, la section 7.17.4.1 du MOS précise ce qui suit : « Attribuer aux expulsés et à leurs escortes des sièges à l’arrière de la cabine, mais pas directement à côté des sorties ». 

Fournir un siège en «classe affaires» ( Voir les explications de MK au bas) à Franklin constituerait donc « une violation flagrante du MOS d’Air Mauritius. Notez également qu’un tel document est approuvé par le Directeur de l’Aviation Civile ». Et d’ajouter que la disponibilité de sièges en classe affaires « ne peut être une raison alléguée pour asseoir M. Jean Hubert Célérine en classe affaires compte tenu de la proximité du cockpit ». 

Une « enquête approfondie » est demandée « pour établir les responsabilités et également pour prévenir des récidives à l’avenir ».