Traitement des déchets : le gouvernement se dirige vers une solution durable

Chaque Mauricien produit environ 270 kilos de déchets par année. La grande majorité est enfouie, et le reste se retrouve dans la nature ou est traité. Comme Mare-Chicose arrive à saturation, le gouvernement vient avec une stratégie.  Nous nous dirigeons vers une solution pour nos déchets. Que faire des 444 695 tonnes de déchets générées chaque année par les Mauriciens  ? Pendant presqu’une décennie, l’État a cherché des solutions pour diminuer le nombre de déchets produits ou les traiter. Pendant ce temps, la menace de saturation pèse sur le centre d’enfouissement de Mare-Chicose.

Stratégie nationale

Réduction, réutilisation, recyclage, enfouissement, incinération et conversion. Ce sont les principaux axes sur lesquels des experts se penchent en ce moment pour la rédaction d’une stratégie nationale sur le traitement de déchets. Le ministre de l’Environnement, Étienne Sinatambou,  confie qu’une stratégie nationale applicable sur les court, moyen et long termes est mise en place avec l’aide de l’Agence Française de Développement (AFD). Les experts veulent trouver une solution pour éviter une saturation rapide de Mare-Chicose.

« Le centre d’enfouissement arrive à saturation  », explique Étienne Sinatambou. C’est pour cette raison que son ministère a entamé deux projets d’expansion. Le premier consiste à étendre la capacité, de sorte à accommoder un volume de 500  000 tonnes de déchets sur une année. L’autre projet est une expansion verticale du site. Ce qui permettra un stockage de 500 000 tonnes de déchets sur cinq ans.      

D’ailleurs, une source de l’Economic Development Board (EDB) confie que des promoteurs étrangers ont manifesté leurs intérêts pour opérer à Maurice. Ils sont spécialisés dans le recyclage des matériaux marginaux, comme les pièces électroniques et le caoutchouc, entre autres. « Nous les avons référés au ministère de l’Environnement ». Pour sa part, Étienne Sinatambou souligne que le projet waste-to-energy qui est la prérogative du ministère de l’Énergie sera bientôt mis sur pied. Les procédures d’appel d’offres seront complétées le 8 juin.

« Si le projet de conversion de déchets en énergie prend forme, environ 400 000 tonnes de déchets seront déviées vers la centrale. Dans ce cas, les deux nouvelles aires de stockage de Mare-Chicose auront une durée de vie étendue, soit de 5 et 25 ans respectivement au lieu d’un an et cinq ans », explique le ministre de l’Environnement.