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Trafic routier : un millier de véhicules déclarés «total loss» en circulation

véhicules Au moins 5 000 véhicules ne sont pas en règle selon la NTA.

Plus d’un millier de véhicules déclarés « total loss » après un accident sont en libre circulation. Or, selon les règlements de la National Transport Authority, cela ne devrait pas être le cas.

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Un gros business s’est développé autour de cette pratique illégale. Certains réparent des véhicules accidentés déclarés total loss avant de les revendre à des personnes sans leur faire un historique. Ils seraient ainsi un peu plus d’un millier de véhicules de ce type à circuler librement sur nos routes. C’est ce qu’indique une source à la National Transport Authority (NTA). Or, explique-t-on, « ils sont fragiles et peuvent provoquer des accidents de la route ». Ce n’est que lors de contrôles techniques ou après un accident que le pot aux roses peut être découvert.

Mais dans le cadre de l’enquête sur la falsification de horsepowers l’an dernier, la NTA a adopté de nouveaux règlements. Dorénavant, tout véhicule dont le châssis a été endommagé (structural total loss ; NdlR) ne peut être remis sur la route. Cette nouvelle mesure s’adresse notamment aux compagnies d’assurance par rapport à la revente les véhicules accidentés. Cela s’applique aussi à l’economical total loss – le fait de déclarer un véhicule accidenté total loss parce que la réparation coûte plus cher que le prix d’achat.

« Le règlement est strict : la NTA doit être informée si un véhicule est au garage », indique une autre source de la NTA. Elle admet qu’il y a eu un laisser-aller, certaines compagnies d’assurance reprenant les véhicules dont le châssis a été abîmé avant de les revendre comme étant neufs.

Les contrôles exercés par la NTA lui a permis de découvrir qu’au moins 5 000 véhicules – incluant ceux déclarés total loss – ne sont pas en règle. Ils ont été vendus sans que les autorités n’aient été notifiées. Cette pratique est communément appelée « vente sur papier blanc ». Ces véhicules sont souvent utilisés par les trafiquants de drogue durant leurs transactions. Ce qui explique pourquoi la Criminal Investigation Division et l’Anti-Drug and Smuggling Unit sont souvent à la NTA pour des vérifications sur les véritables propriétaires de ces véhicules.

Le phénomène de la « vente sur papier blanc » favorise ainsi la falsification des cartes grises. Pas plus tard que l’année dernière, l’assistant surintendant de police Hector Tuyau a mis au jour un trafic qui avait cours au sein de la NTA. Ceux habitués à l’achat et à la revente de véhicules savent vers qui se tourner pour une modification, moyennant un paiement de Rs 2 000 à Rs 5 000.

Plus récemment, une autre affaire de falsificaiton de cartes grises a éclaté. Des propriétaires se sont rendu compte que leurs véhicules avaient été vendus à leur insu alors qu’ils n’avaient fait que les louer à des individus. Les « clients » arrivaient alors à obtenir un « papier de gage » sans la carte d’identité des propriétaires pour enregistrer l’achat factice. Un employé de la NTA a été interpellé par la police. Il a dénoncé ses complices au sein de l’organisme. Ces derniers ont eux aussi été arrêtés.

D’autres suspects sont recherchés dans cette affaire. Selon les chiffres de la NTA, plus d’une centaine de véhicules sont concernés par la falsification de cartes grises.

 

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