Trafic humain - Quatorze Malgaches en situation irrégulière épinglées dans une guesthouse : le propriétaire et la réceptionniste en détention

Une importante opération a été menée vendredi soir, 29 août, dans une guesthouse à Baie-du-Tombeau. Quatorze ressortissantes malgaches, âgées de 23 à 36 ans, suspectées de s’adonner à la prostitution, ont été interpellées. Le directeur de l’établissement, âgé de 50 ans, et la réceptionniste de 36 ans, tous deux des habitants du quartier, ont été placés en état d’arrestation. Ils font l’objet d’accusations provisoires de trafic humain devant la justice.

Ce développement fait suite à des semaines de surveillance par l’équipe du chef inspecteur Ramkalawon et du Detective Inspector Lullith, sous la supervision du surintendant de police (SP) Dawonauth. D’après les informations glanées avant l’opération, c’est à partir de 20 heures que les activités battent leur plein dans cette maison d’hôtes. 

Vendredi soir, une équipe de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord et d’autres unités de soutien, telles que l’Emergency Response Service, la Divisional Supporting Unit et la Special Supporting Unit, ont perquisitionné les lieux, munies d’un mandat. Le bâtiment à deux étages a été passé au crible. Vingt-huit individus, soit 11 hommes et 17 femmes, dont 14 ressortissantes malgaches, s’y trouvaient. Ils ont tous été placés en état d’arrestation et conduits au bureau de la CID de Roche-Bois pour enquête.

Des documents, tels que passeports, pièces d’identité et préservatifs, ont été saisis. La police a également placé sous scellés les téléphones portables des protagonistes. Au cours de l’enquête, il a été établi que les 14 ressortissantes malgaches étaient toutes en situation irrégulière. Elles étaient arrivées au pays avec des visas pour des séjours touristiques de courte durée. 

La police soupçonne le propriétaire des lieux d’avoir hébergé illégalement les Malgaches pour monnayer leurs services. Le propriétaire et la réceptionniste ont déjà retenu les services d’un avocat pour les assister lors de leur interrogatoire.

Huit « clients » et deux Mauriciennes autorisés à partir

Lors de la descente policière, huit Mauriciens, présumés clients, ont été retrouvés sur les lieux. Deux femmes ont également été interpellées par la police. À l’issue de leurs auditions, vendredi soir, ils ont été autorisés à partir. Les huit hommes ont expliqué avoir loué des chambres pour un moment de détente. Quant aux deux femmes, elles ont indiqué qu’elles se trouvaient sur place en compagnie de leurs partenaires. Elles ont nié toute transaction monnayée en contrepartie d’actes sexuels.