Ce sont désormais les éléments affectés aux services de l’immigration qui enquêtent sur les clandestins et déterminent s’ils ont été victimes de trafic humain. Objectif : accélérer les dossiers.
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Ils ont bouclé cinq cas durant ces dernières semaines. Et l’élément du trafic humain par les agents recruteurs a été établi. Depuis peu, ce sont les officiers de la Tracking team du Passport and Immigration Office (PIO) de Port-Louis qui enquêtent sur les clandestins qui sont arrêtés afin de déterminer s’ils ont été victimes de trafic humain sur le sol mauricien. Ils ont pris le dossier des mains du Central Criminal Investigation Department (CCID).
Contacté, le surintendant de police Narendrakumar Boodhram, responsable des services de l’immigration, confirme que dorénavant les officiers s’adonnent non seulement à la traque des clandestins mais bouclent également les enquêtes. Il avance que ses hommes mettent les bouchées doubles afin de mettre la main sur un maximum de clandestins.
Le haut gradé précise que les dossiers de trafic humain qui ont déjà été travaillés par le CCID seront bouclés par les éléments de ladite équipe. Et de souligner que les officiers du PIO envisagent de mener diverses opérations « crackdown » à travers le pays.
2 500 sans-papiers dans la nature
Dans la pratique, font comprendre des hauts gradés basés au CCID, les officiers de l’immigration entameront immédiatement une enquête sur les clandestins qui ont été traqués lors des opérations. Ils seront également appelés à arrêter les employeurs qui les ont hébergés. Ces derniers devront honorer les billets d’avion de retour de ces ressortissants étrangers qui, une fois rapatriés, sont déclarés persona non grata sur le sol mauricien.
Depuis la grande réouverture des frontières, le 1er octobre dernier, un contingent de clandestins ont été rapatriés. Environ 2 500 sans-papiers sont dans la nature. Ils sont principalement originaires du Bangladesh, de l’Inde et de certains pays africains comme le Nigeria, le Congo et le Togo. Venus à Maurice pour travailler dans des compagnies locales ou pour étudier, ils ont fini par sombrer dans la clandestinité.
Pour gagner leur vie, selon des hauts gradés basés aux services de l’immigration, ces étrangers collectionnent des boulots, tels que jardiniers, boulangers, peintres, maçons et apprentis mécaniciens, entre autres. Ils sont rémunérés sur une base journalière. Ces clandestins, selon une enquête menée par les officiers du PIO, toucheraient jusqu’à Rs 1 200 quotidiennement.
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