Faits Divers

Trafic d’influence : un maçon de 41 ans fixé sur son sort vendredi

police Le quadragénaire avait rencontré sa victime devant ces deux postes de police.

Un artisan de 41 ans fait l’objet de cinq chefs d’accusation de trafic d’influence devant la cour intermédiaire. Il est poursuivi par l’Independent Commission Against Corruption. Le verdict sera prononcé le vendredi 18 mai.

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Cet homme de 41 ans répond de cinq chefs d’accusation de trafic d’influence. Il est poursuivi pour violation des articles 10 (4) et 83 de la Prevention of Corruption Act (PoCA). Les délits ont été commis entre le 10 février et le 21 mars 2015 au poste de police de Brisée-Verdière, celui de Moka, au tribunal de ce même village et dans l’enceinte de la Cour suprême.

Il lui est reproché d’avoir obtenu en trois occasions la somme de Rs 50 000 et en deux occasions celle de Rs 15 000 d’un jeune homme de 22 ans sous prétexte de faire relâcher un planteur de 55 ans arrêté dans une affaire de culture de cannabis. Au total, le jeune homme avait remis au prévenu la somme de Rs 180 000.

Quatre témoins ont été entendus lors du procès. Ils sont l’inspecteur Beeharry, la policière Poorunsing, les constables Jehee et Satyajeet Golam. Les quatre ont chacun produit les dépositions du prévenu dans lesquelles il a fait des aveux.

En cour, le quadragénaire a plaidé coupable. Il était défendu par Me Rama Valayden. L’Icac était représentée par Me Krishan Beeharry.

Le prévenu a expliqué qu’il est marié et père de deux enfants. Il a soutenu que son épouse est tombée malade et qu’il a maintenant à s’occuper d’elle. Il a ajouté qu’il est le seul à subvenir aux besoins de sa famille et a affirmé qu’il regrette ses actes. « Mo ena boukou remor ek mo demann la kour exkiz. Donn mwa enn sanss pou mo okip mo fam », a-t-il déclaré. Il a aussi promis de rembourser l’argent escroqué et s’est engagé à ne pas récidiver.

Lors de sa plaidoirie, Me Rama Valayden a souligné que son client n’a pas été condamné entre 2005 et 2015. Il a demandé à la cour de prendre en considération le fait qu’il se soit repenti et les circonstances familiales dans lesquelles il se retrouve aujourd’hui.

L’avocat a réclamé la clémence de la cour envers son client en soulignant que ce dernier envisage de rembourser l’argent à la victime.

Après la plaidoirie de Me Rama Valayden, la magistrate Razia Jannoo-Jaunbocus a annoncé qu’elle prononcera la sentence le 18 mai 2018.

 

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