Trafic d'héroïne : un tandem recherché depuis quatre mois

Marie Ornella Vanessa Philogène et son complice Kenny Beeharry sont recherchés par l'Anti Drug and Smuggling Unit  (Adsu) depuis quatre mois. Ils sont soupçonnés d’être les récipiendaires d’un colis d’héroïne estimé à Rs 7,4 millions.

Le tandem Kenny Beeharry et Marie Ornella Vanessa Philogene, habitant Roches-Brunes et Beau-Bassin respectivement, font l’objet d’un ordre d’arrestation immédiate. Leurs noms avaient été révélés à l'Adsu par la ressortissante zimbabwéenne, Wedzerai Muringwa, en octobre 2017, lors d’un exercice de 'controlled delivery'. Dans la journée du dimanche 8 octobre 2017, Wedzerai Muringwa, 40 ans, est arrivée au pays en provenance de l’Afrique du Sud avec 490 grammes d’héroïne dissimulés dans ses parties intimes. 

La livraison du colis de drogue devait avoir lieu dans un hôtel à Péreybère. À la suite d'échanges téléphoniques avec les contacts locaux, Kenny Beeharry et Vanessa Philogene se sont pointés à l’hôtel pour récupérer la marchandise. Ils ne se doutaient guerre que l’Adsu avait déjà eu vent de la transaction et que des éléments de cette unité étaient sur place. Une fois sur les lieux, Wedzerai Muringwa a remis un colis au couple. Un enfant était en leur compagnie au moment des faits, mais l’Adsu n’a pu les prendre en chasse à l’issue de la transaction. Cependant, ils ont été identifiés. Une course-poursuite en voiture devait s'ensuivre, mais le véhicule conduit par Kenny Beeharry a pu prendre le devant et n’a pu être rattrapé par la police. Depuis, aucune trace des suspects n’a pu être obtenue.

Les différentes unités de police ont été alertées sur l’identité des suspects Philogène et Beeharry depuis quelques semaines. Leurs photos avec certains détails ont circulé dans les postes de police et les unités de police, surtout au port et à l’aéroport.

Wedzerai Murignwa est toujours en détention. Cette ressortissante zimbabweene est soupçonnée d’avoir agi comme passeuse pour un réseau connu des services de la brigade anti-drogue opérant à Résidence Kennedy, Quatre-Bornes. À la suite de l’arrestation de la Zimbabwéene, l’Adsu a vite rassemblé le puzzle en vue de déterminer ceux qui tiraient les ficelles de toute cette affaire. L'examen des deux téléphones portables saisis sur Wedzerai Muringwa ont confirmé les soupçons.

L’Adsu a aussi passé au crible le financement de son voyage et de son séjour au pays, qui avaient été payés. Une lettre de congé émanant de son employeur a aussi été récupérée. Après avoir récupéré le colis, les contacts locaux ont échangé plusieurs appels téléphoniques avec Wedzerai Muringwa. L’Adsu n’a pas tardé à avoir l’identité des trafiquants présumés sur le sol mauricien.