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Trafic d’êtres humains via Facebook : piégées, des Malgaches forcées à se prostituer

nancy Nancy a été positivement identifiée comme la recruteuse par sa compatriote.

Développement de taille dans l’enquête sur un réseau impliqué dans un trafic d’êtres humains. Une ressortissante malgache, Mialy Rakotondrasima, 35 ans, alias Nancy, a été arrêtée par la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord dans la soirée du dimanche 6 avril vers 23 heures. Cette femme, originaire de la Grande Ile, mariée à un Mauricien, séjourne à Maurice depuis deux années. Lors d’une opération menée par les hommes de l’Assistant-surintendant de police (ASP) Kailash Dussoye, Nancy a été coffrée dans la capitale.

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Dans la journée du lundi 7 avril, Nancy a été positivement identifiée comme la recruteuse par Isabelle * (prénom modifié), une des femmes malgaches arrêtées la semaine dernière par la police. Vivant à Maurice depuis environ deux années, Nancy séjourne au domicile de son époux d’origine mauricienne. L’enquête, menée par l’inspecteur Goorye de la CID de Port-Louis Nord, a vu la participation de plusieurs unités, notamment le Field Intelligence Office (FIO), la Crime Intelligence Unit (CIU), l’Anti-Robbery Squad (ARS) de la Special Support Unit (SSU) et le National Crime Intelligence Service (NCIS). Ces unités avaient placé la ressortissante malgache sous surveillance. Dans les jours qui viennent, la présumée recruteuse devra fournir sa version des faits aux enquêteurs.

L’enquête a débuté après les dénonciations d’une Malgache de 30 ans à la police, le mois dernier. Dans ce cadre, le gérant d’un pensionnat, Anwar Dauhoo,54 ans, et Isabelle* avaient été placés en détention la semaine dernière. Ils font l’objet d’accusations provisoires de ‘trafficking in person’ et de ‘rape by fear’. L’enquête de la CID s’est ensuite orientée vers une présumée complice prénommée Nancy. Cette dernière est soupçonnée d’avoir établi des contacts avec de jeunes et belles femmes malgaches sur Facebook et de les avoir fait venir à Maurice en leur proposant du travail dans l’industrie textile.

Une recruteuse épinglée par la CID


Nancy est soupçonnée d’être la pièce maîtresse de ce réseau. Détenant plusieurs « contacts » à Madagascar, elle ciblerait plusieurs belles et jeunes filles. Elle les piège d’abord en leur proposant un emploi dans des usines de textile et des complices, basés à Madagascar, fournissent les précisions nécessaires aux candidates. Des salaires mirobolants et des conditions attrayantes y sont inclus. Le recrutement comprend les frais du billet d’avion Madagascar/Maurice, le logement et la nourriture une fois à Maurice. Les jeunes femmes obtiennent alors un visa de séjour d’une durée de 15 jours. Une fois arrivées, c’est le gérant du pensionnat, Anwar Dauhoo, qui les récupérait à l’aéroport. Mais, détenant un visa de courte durée, ces femmes étaient relogées vers un salon de massage situé dans les Plaines-Wilhems après quelques jours.

Isabelle a déjà raconté à la police comment elle s’est retrouvée dans cette situation. Elle avance être venue au pays pour y travailler dans le domaine du textile. Mais, une fois sur place, elle a vite compris qu’elle devait satisfaire des hommes contre paiement dans le pensionnat où elle séjournait. La police tente de retracer d’autres femmes malgaches venues au pays pour proposer leurs charmes.

 

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