Qui aurait cru que des usines attitrées se risqueraient à produire des sacs en plastique non biodégradable ? Cette pratique a cours depuis près d’une année, selon des renseignements. En fait, les opérateurs emploient une ruse très particulière pour brouiller les pistes : ils produisent à la fois des sacs en plastique biodégradable et parallèlement ceux qui ne le sont pas et qui sont donc interdits à la vente.
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Des hauts gradés de la police, basés aux Casernes centrales de Port-Louis, laissent entendre que les deux catégories sont identiques, que ce soit en termes de couleur, de texture, de logo et de design. Les contrevenants sont fortement soupçonnés d’écouler des dizaines de milliers de sacs non biodégradables (‘roll-on’ ou avec manches) sur le marché chaque jour.
Copies conformes
À la suite d’une série de dénonciations faites par des importateurs de sacs en plastique, la police de l’environnement a fait une descente dans une usine spécialisée dans la production de sacs en plastique. La fabrique, fait-on comprendre au niveau du ministère de l’Environnement, est située dans le centre du pays.
Plusieurs milliers de sacs en plastique soupçonnés d’être non biodégradables ont été saisis. Des échantillons ont été soumis au National Environmental Labortory du ministère de l’Environnement à des fins d’analyses. Ces sacs ont été conçus avec des molécules chimiques non biodégradables. L’opérateur de l’usine a été sommé de fournir des explications.
La police de l’environnement est en présence d’informations selon lesquelles plusieurs usines dûment enregistrées inonderaient, par le biais de revendeurs, le marché de sacs en plastique interdits. Des opérations d’envergure sont prévues dans ces fabriques mais aussi dans les foires et les marchés du pays.
Dans une déclaration téléphonique, l’inspecteur J. N. Brasse a confirmé que des sacs en plastique non biodégradable sont écoulés sur le marché malgré les campagnes de sensibilisation et les contraventions émises. Le responsable de la police de l’environnement a précisé que c’est la compétition qui pousse les fabricants à avoir recours à cette pratique proscrite. « Nous demandons aux membres du public d’être vigilants », a-t-il dit.
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