Fawza Legentil, une habitante de Plaine-Verte, a obtenu un sursis devant la cour intermédiaire. Condamnée à deux ans de prison pour trafic d’enfant, sa peine a été suspendue. Cela afin de voir si elle est éligible à effectuer des travaux communautaires à la place.
« Un plan sophistiqué en vue de contourner une procédure d’adoption dans les règles. » C’est en ces termes que la cour intermédiaire a qualifié les agissements de Fawza Legentil. Cette jeune femme de Plaine-Verte a été jugée coupable d’avoir vendu sa fille, en 2010, à un couple qui projetait de se rendre avec l’enfant au Royaume-Uni. Cela contre la promesse d’avoir une maison à Maurice et de se voir offrir un séjour en Grande-Bretagne. Elle était alors âgée de 28 ans.
Fausse déclaration
Elle a écopé, le 11 avril 2017, de deux ans de prison pour trafic d’enfant et de deux autres peines de prison de six mois chacune. Elle avait fait une fausse déclaration à l’État civil et avait donné des directives à deux personnes, afin qu’elles jurent un faux affidavit.
La magistrate Darshana Gayan a, toutefois, suspendu les peines de prison. Elle a ordonné une enquête sociale sur l’accusée, en vue de voir si elle est éligible à faire des travaux communautaires. Elle sera fixée sur son sort le 3 mai 2017.
Fawza Legentil avait plaidé non coupable. Elle était accusée d’avoir promis à une nommée S. J. de lui donner son bébé, en juillet 2010. En échange, celle-ci allait lui offrir une maison et un voyage en Grande-Bretagne. S. J. et son mari, N. J., projetaient d’emmener l’enfant au Royaume-Uni avec eux.
Elle était aussi accusée d’avoir donné des instructions à Jacques Noel Assen Ally et Vickram Shakti Bablee en vue de jurer un faux affidavit, le 18 mai 2010, à Port-Louis. Ces derniers avaient, le même jour, devant la Cour suprême, juré un faux affidavit, attestant qu’elle (Fawza Legentil) était aussi connue comme Bibi Naurezah Najurally - un faux nom utilisé par l’accusée à l’hôpital à la naissance de sa fille.
Cette manœuvre visait, en fait, à contourner une longue procédure d’adoption et à faciliter la tâche au couple acheteur, dans leur démarche d’emmener la petite au Royaume-Uni.
Et le 8 juin 2010, Fawza Legentil a déclaré à un officier de l’État civil, de l’hôpital Jeetoo à Port-Louis, que le père de son enfant était le nommé N. J.
Dans son verdict, la magistrate Darshana Gayan a souligné que Fawza Legentil a admis, dans sa déposition à la police, avoir auparavant donné l’un de ses fils en « adoption en vue d’avoir une vie meilleure ».
Quant à la fille « vendue » au couple, Fawza Legentil a raconté lui avoir téléphoné au Royaume-Uni. Toutefois, celui-ci lui a dit de ne plus le déranger, avant d’arrêter de répondre à ses appels téléphoniques. Ainsi, les promesses du couple sont tombées à l’eau.
Fawza Legentil, quant à elle, a été poursuivie pour répondre de ses actes devant la cour intermédiaire.
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