Trafic de Rs 519 millions de drogue : Mardochee avoue, Avoula et Plaiche plaident l’ignorance

Trois Mauriciens sont impliqués dans un trafic de drogue à Madagascar. Ils ont comparu au tribunal mardi et attendent leur sentence. Pour les enquêteurs il s’agit de démanteler un réseau entre Maurice et la Grande île.

Jeremy Mardochee Leratz, un des trois suspects mauriciens arrêtés dans l’enquête concernant la saisie des 140 kilos de drogue à Madagascar, a avoué sa participation dans ce trafic. Il a soutenu être le seul responsable de cette opération et a dédouané ses présumés complices mauriciens Jules Roddy Avoula et Marc David Plaiche. Ces derniers ont, eux, plaidé l’ignorance concernant un quelconque trafic de drogue. Face aux enquêteurs malgaches, Avoula et Plaiche ont soutenu qu’ils étaient à Madagascar pour des vacances. Ils affirment avoir fait la connaissance de Mardochee par une tierce personne et ont expliqué aux enquêteurs malgaches que ce dernier devait faciliter leur hébergement.

Dans la journée du mardi 12 juin, les trois ressortissants mauriciens et leurs présumés complices ont été présentés devant la justice malgache. Le tribunal a trouvé les trois ressortissants mauriciens coupables de trafic d’une cargaison de drogue, estimée à Rs 519 millions. Six autres complices malgaches ont été appréhendés dans le cadre de cette enquête, qui s’oriente vers le démantèlement d’un important réseau.

Ce mercredi 13 juin, les trois Mauriciens devraient connaître leurs sentences. Le juge d’instruction malgache devrait dans les jours à venir statuer sur l’affaire. Les deux options possibles : la poursuite de l’enquête par les services de douanes malgaches, ou une condamnation pour les trois ressortissants mauriciens et leurs six complices malgaches.

Du coté des Casernes centrales, deux membres de l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) et le Deputy Commissionner Choolun Bhojoo, patron de la brigade anti-drogue, se sont envolés vers la Grande île. Ce déplacement fait suite à l’enquête initiée par l’Adsu sur ce trafic. Du côté de la Custom Anti Narcotics Section (CANS), on explique que des représentants de cette unité suivent l’affaire de très près sur le sol malgache. Les douaniers font un travail de recoupement d’informations additionnelles dans la Grande île et ont mis à la disposition des autorités malgaches leur savoir-faire et des techniques de collecte d’informations. Le but ultime est de démanteler ce réseau opérant entre Maurice et Madagascar.

Un homme de loi mauricien bientôt à Madagascar

Un homme de loi mauricien devrait se rendre à Madagascar en vue d’assister les suspects mauriciens. Après l’annonce de ces arrestations des ressortissants mauriciens, leurs proches auraient approché l’avocat pour défendre leurs intérêts. Selon nos informations, dans la soirée du mardi 12 juin, l’homme de loi était toujours au pays mais il était injoignable au téléphone.