Les rôles des suspects Jules Roddy Avoula et David Plaiche ont été passés à la loupe par les enquêteurs malgaches de la brigade antidrogue et les éléments de la douane malgache.
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Si Jeremy Mardochee Leratz, le troisième suspect mauricien, arrêté dans l’enquête sur la saisie de 140 kilos de drogue à Madagascar, affirme être le seul responsable, les autorités malgaches croient difficilement en ses dires.
La présence de deux autres Mauriciens aux côtés de Leratz lors de l’opération policière ne peut être un hasard, ont conclu les enquêteurs. Jusqu’ici, les suspects Avoula et Plaiche ont plaidé l’ignorance dans ce trafic de drogue. Dans cette optique, un « Travel Trail » des trois ressortissants mauriciens a été réclamé par les enquêteurs malgaches. Ils ont passé à la loupe leurs données, auprès des services d’immigration malgaches, sur le nombre de fois où ils ont foulé le sol malgache.
La semaine passée, lors d’un interrogatoire préliminaire, Avoula et Plaiche ont affirmé qu’ils étaient en vacances dans la Grande île et avoir fait la connaissance de Mardochee, via une tierce personne.
« Cette personne nous a présenté Mardochee qui devait nous fournir des facilités d’hébergement », ont-ils dit aux policiers malgaches. C’est dans la soirée du jeudi 7 juin que neuf sacs de drogue ont été découverts à Manjakandriana. Les suspects étaient à bord d’une Sprinter et revenaient de la ville côtière de Toamasina. Selon les renseignements, ils s’apprêtaient à faire acheminer la drogue vers Maurice, lorsqu’ils ont été interceptés par les douaniers et la gendarmerie nationale. Après vérifications, il a été établi que les suspects n’étaient pas inconnus des autorités mauriciennes.
Plaiche, Avoula et Leratz attendent toujours leurs verdicts, après avoir été jugés coupables de trafic de drogue. La justice malgache fera connaître sa position dans les jours à venir. Tous trois sont soupçonnés de participer à un vaste réseau de trafiquants de drogue dans la région océan Indien, entre Madagascar et Maurice. Les autorités malgaches, de concert avec les autorités mauriciennes, auraient eu des renseignements sur leurs complices, membres du réseau de trafiquants à Maurice.
Selon nos sources, l’aspect relatif à leur extradition sera traité avec le ministère des Affaires étrangères. À l’issue de leurs condamnations, le ministère entrera en jeu pour enclencher les procédures. Nous avons tenté d’avoir des précisions à ce sujet. Nos sources affirment que le dossier est suivi en quasi permanence et le souhait des autorités mauriciennes est de voir les suspects Plaiche, Avoula et Leratz fouler le sol mauricien.
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