Son niveau de vie l’aura trahi. Thierry Rungasamy, figure connue dans le milieu des fêtards, a été coffré pour trafic de cocaïne, mardi. L’Adsu tente d’explorer les milieux fréquentés par le jeune homme de 29 ans.
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La cocaïne est connue comme étant la drogue d’une clientèle sélecte, fréquentant « la haute société », dont était familier Thierry Rungasamy.
Lors d’une descente à son domicile de Flic-en-Flac, l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) a saisi 86 grammes de cocaïne (estimés à Rs 1,2 million), 31 grammes de cannabis (estimés à Rs 46500) et une somme de Rs 1,6 million. Le directeur de compagnie a été inculpé pour trafic de cocaïne devant la justice.
C’est vers 10h40 que la brigade antidrogue a débarqué chez le suspect, suite à des renseignements recueillis sur le terrain. Sa maison a été fouillée. Bilan : trois sachets de cocaïne, du cannabis et de l’argent ont été récupérés. Au total, 86g de cocaïne et 31g de cannabis ont été mis sous scellés. De plus, Rs 30 600 et 2 900 de roupies seychelloises, équivalant à Rs 7400 locales, ont été trouvés par l’Adsu qui a aussi saisi un spray soupçonné d’être un « Tear Spray ».
La fouille a permis à l’Adsu de mettre la main sur un autre colis de cocaïne et sur une somme de Rs 1 616 500. L’argent, réparti en diverses coupures, était dissimulé dans une boîte de chaussures de sport et un sac-poubelle. D’autres billets, regroupés en liasses à l’aide d’une bande élastique, ont été saisis par les enquêteurs.
Les éléments du Scene of Crime Office (SOCO) ont été mandés sur les lieux. Une balance électronique a été mise sous scellés. Une première analyse a révélé des traces de cocaïne. Mercredi, le suspect a été présenté devant la justice. Une vérification de ses comptes bancaires sera effectuée dans les jours à venir.
Il lance son chien sur des policiers
Lors de l’opération, les policiers de l’Adsu ont été surpris par la présence d’un chien d’attaque au domicile de Thierry Rungasamy. Ce dernier aurait incité l’animal à s’en prendre aux policiers qui perquisitionnaient les lieux. Cette pratique n’est pas inconnue de l’Adsu, plusieurs trafiquants ayant eu recours dans le passé à ce genre de tactique. En octobre 2016, à Beau-Bassin, des individus se sont opposés à une perquisition policière. Trois chiens d’attaque avaient été présentés aux limiers de l’Adsu par les occupants des lieux en colère. «Ils étaient des bêtes féroces, l’un des individus les tenait à ses côtés pour nous empêcher de faire notre travail », nous confie un limier de l’Adsu. Après son arrestation, le suspect devait expliquer : « Je croyais que c’étaient des bandits. Zot ti ena zarmes ek batons ar zot ». Ce présumé trafiquant attend le verdict de la justice le 10 octobre prochain.
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