Trafic de psychotropes : des inspections surprises des officiers de la Santé dans les pharmacies

Le ministère de la Santé veut à tout prix combattre le trafic de psychotropes dans les pharmacies. À la suite de l’enquête intitulée « Psychotropes : Quand les pharmaciens alimentent le trafic », publiée dans l’édition du dimanche 8 octobre, le ministre de la Santé a convoqué une réunion et des mesures ont été prises.

Dans le courant de la semaine, le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, a pris l’initiative de présider une réunion avec ceux concernés par la vente des médicaments dans les pharmacies, la directrice générale des services de santé, le Senior Chief Executive et le directeur des services pharmaceutiques. La réunion, souligne le responsable de la cellule de communication du ministère, portait sur la « supervision et contrôle des officiers dudit ministère dans des pharmacies ».

Les mesures qui seront mises en application sont :

• La mise sur pied d’une unité d’inspection (squad) composée de Principal et Senior Pharmacists, en vue de renforcer les inspections dans les pharmacies du pays.
• Des inspections surprises
• Les pharmaciens ont été avertis, par le biais d’une correspondance, de la position du ministre de la Santé et que des actions sévères seront prises en cas d’implication dans la vente illégale de psychotropes. L’une des « actions sévères », prévient le ministère de la Santé, sera la suspension des permis (Ndlr : la licence autorisant la commercialisation des psychotropes) pendant un certain temps.
• En cas de récidive, les permis seront définitivement suspendus.
• La finalisation d’un ‘Code of practice’ par le Pharmacy Council.

Sollicité au téléphone par Le Dimanche/L’Hebdo, le directeur de la douane, Vivekanand Ramburrun, déclare que l’organisme « n’a pas de réelle emprise » sur l’importation de psychotropes, car les autorités n’imposent aucun quota. Il souligne toutefois qu’un système de ‘profiling’ a été mis sur pied en vue d’intercepter toute cargaison suspecte qui atterrit à la douane.

« L’importation de psychotropes, qu’elle soit de petite ou de grande quantité, n’est pas interdite par la loi. D’ailleurs, les produits sont importés en toute légalité, car les importateurs détiennent les permis adéquats délivrés du Pharmacy Board. Mais au niveau de la douane, un mécanisme de ‘risk management’, comprenant principalement un exercice de ‘profiling’, a été instauré. Ce mécanisme vise à analyser les cargaisons de psychotropes qui entrent systématiquement dans le pays. Des actions s’en suivront », déclare Vivekanand Ramburrun.