La brigade antidrogue a découvert deux kilos de drogue, d’une valeur marchande de Rs 35 millions, dans la valise d’Arvind Hurreechurn. Ce policier affecté au poste de police de Piton revenait de Madagascar.
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Tout a commencé dans la soirée de mardi. Le vol MK 289 d’Air Mauritius a foulé le sol mauricien à 19 h 40 en provenance de Madagascar. À l’immigration, des officiers de la brigade anti-drogue (ADSU) et de l’Anti Narcotics Section (ANS) de la Mauritius Revenue Autority étaient sur le qui-vive.
Pour cause, le passager Arvind Hurreechurn était déjà sur la liste rouge de l’ANS vu son récent déplacement à Dubayy. Après avoir récupéré ses bagages, ce policier pensait que le tour était joué. Mais après avoir fait quelques pas, il s’est retrouvé encerclé par des douaniers et des limiers de l’ADSU.
Il a subi un bref interrogatoire lors duquel il a relaté qu’il s’était rendu à Madagascar pour des vacances trois jours plus tôt. Ses valises ont été passées au scanneur. Lors de cet exercice, le constable Arvind Hurreechurn a commencé à trembler comme une feuille et s’est mis à transpirer sous le regard de ses collègues policiers.
Son comportement semblait confirmer les suspicions de la police. Le pot aux roses a été découvert quand un colis a été retrouvé dans le double fond de la valise. Mis à contribution, le chien renifleur a commencé à s’agiter et les policiers ont alors découvert deux kilos d’héroïne. Pourtant, Arvind Hurreechurn n’a pu s’empêcher de lâcher : « Mo enn gard, les mo ale. » Il a aussi confirmé qu’il était au courant de la présence de cette drogue dans ses valises. « Héroïne sa », a-t-il lancé aux policiers.
Démantèlement d’un réseau
Après son arrestation, il a été conduit à son domicile à Temple Road, Rivière-du-Rempart, pour un exercice de controlled delivery. Mais malgré plusieurs tentatives, ses contacts locaux ne se sont pas manifestés. Les informations obtenues par l’ADSU ont toutefois permis l’arrestation d’un dénommé « Black », proche du constable Arvind Hurreechurn. Il devait, lui, mettre le cap sur l’Ouganda pour une transaction mais il a été refoulé à l’aéroport, car il faisait l’objet d’une « objection to departure ».
Le constable Arvind Hurreechurn et son complice ont été placés en détention provisoire pour « drug dealing ». Et avec la découverte de ces deux kilos d’héroïne, l’ADSU est en passe de démanteler un réseau qui pourrait comprendre d’autres policiers.
L’enquête est supervisée par le DCP Choolun Bhoojoo, responsable de l’ADSU.
Bhagwantee Hurreechurn : « Je suis sous le choc »
Mardi soir, Bhagwantee Hurreechurn, mère du constable Arvind Hurreechurn, a eu le choc de sa vie quand son fils lui a déclaré : « Mo ena la drog ar mwa » lors de l’exercice de controlled delivery au domicile du suspect. À cet instant précis, Bhagwantee Hurreechurn avait l’impression que le monde s’écroulait autour d’elle. « Monn koumans transpire, monn santi mwa mal. Zame mo ti kone li fer enn travay koumsa », dit-elle, désemparée.
Cependant, elle confie qu’elle garde une bonne image de son fils : « Li enn bon zanfan me kamarad kinn gat li. »
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