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Trafic de drogue : les «frequent flyers» de la police sous surveillance

Les autorités financières et les Casernes centrales veulent que les adeptes de voyages à l’étranger au sein de la police justifient leur train de vie. Le trafic de drogue et d’influence comme source de revenus est évoqué.

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Comment un agent peut-il enchaîner des voyages à l’étranger ? Les autorités financières ainsi que les Casernes centrales ont ouvert une enquête discrète depuis bientôt trois mois pour recenser le nombre de policiers affectés à la brigade antidrogue, adeptes de voyages, pour déterminer s’ils ne seraient pas impliqués dans le trafic de drogue ou d’influence.

Le train de vie de ces policiers est actuellement passé à la loupe ainsi que celui des personnes de leur entourage. Chaque détail est scanné, à l’instar de leurs week-ends dans des établissements hôteliers, voire des dîners dans des restaurants huppés.

Les acquisitions immobilières en leurs noms ou au nom de ceux de leurs proches sont vérifiées, les véhicules dans lesquels ils se déplacent sont évalués et répertoriés, tandis que leurs transactions bancaires sont sujettes à un audit.

Cet exercice a été rendu nécessaire après l’interpellation de l’agent Arvind Hurreechurn à son retour de Madagascar, le 25 octobre 2016. La douane et ses collègues de l’antidrogue l’ont ciblé pour une fouille qui a permis la saisie de deux kilos d’héroïne, estimée à Rs 30 millions dans le double fond de sa valise, parce qu’il venait de rentrer d’un séjour à Dubaï.

Il s’est donné la mort par pendaison avant qu’il n’ait pu se mettre à table alors qu’il avait été placé en détention préventive.

Cette enquête d’envergure devrait également toucher des enquêteurs de la section criminelle chargée de dossiers sensibles et pourrait éventuellement intéresser la Commission d’enquête sur la drogue présidée par l’ex-juge Paul Lam Shang Leen. Ils se rendraient souvent à l’étranger sous prétexte d’agir pour le compte de proches commerçants.

Cet exercice révélera si ces policiers sont bel et bien engagés dans des business parallèles et si, en fin de compte, leurs proches ne leur serviraient pas de couverture pour des activités illicites. Des policiers proches de certains trafiquants de drogue notoires sont aussi visés, plus particulièrement ceux qui n’hésitent pas à s’afficher avec ces derniers.

Récemment, des policiers auraient répondu favorablement à l’invitation aux noces de la fille d’un présumé caïd au fils d’un supposé spécialiste du blanchiment.

 

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