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Trafic de drogue : des habitants de Plaisance envoient une vidéo au Premier ministre

Bien que la loi contre le trafic de drogue ait été consolidée, cela n’a, semble-t-il, réduit en rien la vente de ce produit illicite dans certains quartiers.

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Dans une lettre datée du 5 janvier 2018, adressée au Premier ministre, des habitants des rues Pigeot et Séparation, à Plaisance, Rose-Hill, dénoncent trois  trafiquants de drogue qui opéreraient au grand jour dans ce quartier. Ils allèguent que ces derniers ne sont  nullement inquiétés par les autorités, en dépit de plusieurs plaintes qu'ils ont faites.

 Selon les auteurs de cette lettre, « le 01 janvier 2018 à partir 22 hrs jusqu’au le 02 janvier nou fin viv enn calvaire. En sa période fête et surtout ki nous pe fer référence là. C’était le pire moment et ene mauvais souvenir pour le 1er janvier 2018. Nous ban habitant rue Pigeot et rue Séparation nus fine vivre avec la peur et pa fine capav sorte dans la cage. »

La lettre fait mention des noms et des adresses de trois personnes accusées d’être des trafiquants. Selon les auteurs de cette correspondance, la drogue serait vendue au domicile de l’un des trafiquants, occasionnant un va-et-vient incessant d’individus à l'allure louche dans le quartier. « Sa trio la ine faire Fancy-fair sa nuit-là. Fine ena environ 200 dimounes sans exagéré ki fine faire le va-et-vient sa soir-là. La drogue fine vende couma dire pe vendre ti pâté sans aucune crainte. »

Les protestataires accusent la police de faire la sourde oreille  à leurs doléances. Ils indiquent avoir  téléphoné à plusieurs reprises sur la hotline de la police en passant par le 148 et le 999 et à l’unité de l’Emergency Response Service, mais en vain. « Monsieur Premier Ministre nus fine telephone station police et hotline met en place pour dénonce tout sa numero la ine repone nous, fine pran nous doleance et dire nu zot pe vini, jamais zot ine vini. Fine telephone de 2h00 du matin jusqu’à 4h00 du matin. Nous fine peur en pensant ki la police pe amuser, complice, ou pe peur ban là », ajoutent les auteurs de cette lettre.

Les pétitionnaires souhaitent que le Premier ministre initie une enquête et réclame un relevé des appels téléphoniques adressés dans la nuit du 31 décembre et du 1er  et du 2 janvier 2018 aux différents numéros des services de police mentionnés dans leur lettre.

Ils ont également donné plusieurs renseignements concernant le cerveau présumé de ce trafic de drogue, notamment sur ses activités, la plaque minéralogique de la voiture qu’il utilise et ses excès de vitesse. Ils allèguent également que cet individu ne possèderait pas de permis de conduire.

Sollicité pour une réaction par rapport au contenu de cette lettre adressée au chef du gouvernement, un habitant de cette localité souhaite que le Premier ministre fasse le nécessaire pour ramener le calme dans le quartier. « Nou pa kapav sorti ni koz avek sa bann dimounn là, zot zoure e zot menass bann abitants ar zarm kan dir zot pas fer vilain dans lendrwa.  Li pu mal fini si nou bann abitants Plaisance désid pran la zistiss dans nou la main  e netway nou lendrwa », dit-il.

Pour soutenir leurs dires, les dénonciateurs ont fait une vidéo montrant des toxicomanes se dirigeant vers la maison d’un des présumés trafiquants pour s’approvisionner en drogue. Ils ont également filmé le comportement de certains toxicomanes qui fréquentent ce quartier.

 

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