Arrêté dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue depuis août 2017, Shunnil Poonye a retrouvé la liberté conditionnelle en cour correctionnelle de Port-Louis. La police accuse ce facteur d’avoir pris possession d’un colis contenant de l’héroïne en provenance de Madagascar.
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Le facteur Shunnil Poonye avait été interpellé le 7 août 2017 dans le cadre d’une enquête de la brigade anti-drogue. Il avait, par le biais de ses avocats, réclamé la remise en liberté conditionnelle. La magistrate Meenakshi Bhogun, de la cour correctionnelle de Port-Louis, a accédé à sa requête. Le facteur devra s’acquitter d’une caution de Rs 500 000 et d’une reconnaissance de dette d’un million de roupies. Shunnil Poonye devra se présenter au poste de police des Line Barracks les lundis et jeudis.
La cour lui a aussi imposé un couvre-feu de 19h00 à 05h00, sauf en cas de maladie. Il ne devra en aucun cas interagir avec un autre coaccusé dans cette affaire.
La police, représentée par le sergent Bissessur, avait objecté à la motion de remise en liberté conditionnelle de Shunnil Poonye en avançant trois points. Notamment, que le prévenu pourrait quitter le pays, entrer en contact avec des témoins potentiels ou commettre un délit similaire. C’est le 31 juillet 2017 que la police avait intercepté un colis d’héroïne au Air Transport Service. Le colis, comprenant deux boîtes en carton provenant de Madagascar, était destiné à un habitant de la capitale. Il avait été expédié à la poste centrale de Port-Louis.
Les boîtes ont été placées sous surveillance. C’est le 2 août 2017 que le prévenu et son cousin facteur sont venus le récupérer. Cependant, selon la police, Shunnil Poonye a retourné le colis trois heures après. La police l’a interpellé le 7 août 2017 dans le sillage de cette enquête. La valeur de la drogue est estimée à Rs 10.5 millions.
Lors des débats, le représentant de la police a indiqué qu’il attend un Judge’s Order pour boucler l’enquête et que d’autres arrestations sont prévues. Le prévenu, après avoir admis le délit, s’est rétracté par la suite. Dans son arrêt, la magistrate souligne que la police n’a avancé aucune preuve pour soutenir ses trois points d’objection et que rien n’indique que le prévenu a déjà trahi la confiance du tribunal, que son casier est vierge et qu’il n’est pas en liberté conditionnelle pour aucun autre délit.
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