Trafic de cannabis entre La Réunion et Maurice : deux Réunionais et un Mauricien condamnés à la prison

Deux frères ont été jugés en comparution immédiate à Saint-Pierre, La Réunion, durant la semaine. Ils ont été jugés coupables d’avoir mis au point un trafic de stupéfiants entre La Réunion et Maurice. L’un d’eux a été condamné à une peine de trois ans de prison et à une amende de 30 000 euros (Rs 1 412 082 million selon le taux de change du jour). L’autre a été condamné à deux ans de prison et à une amende douanière de 19 000 euros (Rs 894 319).

En même temps, un Mauricien, établi depuis vingt à La Réunion, a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, avec la possibilité d’avoir une peine aménagée. Il a aussi été condamné à une amende de 5 000 euros. Il passera donc un an en prison ferme. Il est qualifié de « nourrice » dans cette affaire.

Selon la substitut du procureur, il s’agit de « barons de la drogue ». Celle-ci avait requis cinq ans de prison pour Aymeric Palama, le principal accusé. Mais pour leur avocate se sont des « pieds nickelés », c’est-à-dire des paresseux.

L’affaire remonte à juin. À Sainte-Rose, plus de 100 kg de « zamal » prêts à partir pour Maurice avaient été découverts. Après enquête, les policiers avaient soupçonné Aymeric Palama, déjà condamné à de la prison ferme. Il aurait voulu à nouveau exporter de la drogue vers Maurice, depuis sa cellule de prison au Port.

Après des mises sur écoute, les forces de l’ordre réunionnais ont procédé à des interpellations au début de novembre. Parmi, il y avait Dylan Palama, le jeune frère du principal suspect, ainsi que la mère de la fille de celui-ci.

De l’argent, en l’occurrence 38 500 euros (Rs 1 812 172) avait été découvert. Dylan, 24 ans, aura ramené cette somme de Maurice en octobre. Pour la police, il tentait d’aider son grand frère qui serait, selon lui, « endetté et menacé par les Mauriciens depuis cette exportation ratée ».

La substitut de la procureur, lors du procès, a fait mention de « baron de la drogue et de trafic interna-tional ». « Des clampins, des pieds nickelés, a répondu la défense. Il n’y a pas de comptes en banque qui débordent, pas de virements de cash, pas de train de vie débridé et pas d’enrichissement. On n’a pas non plus mis la main sur de nouvelles cargaisons de drogue en partance vers Maurice. »

Les avocats des prévenus, maître Kilifi Etheve et maître Sébastien Navarro, pour leur part, ont déploré le choix de la comparution immédiate, donc sans juge d’instruction. « Les vrais responsables ne seront pas jugés », a insisté maître Navarro. Les nombreuses écoutes téléphoniques n’ont pas permis de remonter jusqu’aux trafiquants mauriciens.

La compagne d’Aymeric Palama, pour sa part, a été jugée coupable de participation à une association de malfaiteurs et a été condamnée à dix-huit mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans et 5 000 euros d’amende.